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POUR LANCER DES SIGNAUX DE BONNE FOI EN DIRECTION DE L’ALGÉRIE : L’Espagne refuse de participer aux manœuvres marocaines « African lion 2024 »

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Pour créer les conditions à une normalisation de ses relations avec l’Algérie, l’Espagne a refusé de participer aux manœuvres militaires Lion africain 2024, organisées par les Forces armées royales, dans un périmètre englobant les territoires sahraouis occupés et non loin des frontières avec notre pays.
Selon le quotidien espagnol, Voz populi, Madrid aurait décidé de ne pas envoyer ses troupes au Maroc pour prendre part à ces manœuvres militaires organisées conjointement par le Maroc et les États-Unis et auxquelles a été convié un détachement de Tsahal qui est en train de commettre les  pires crimes contre les enfants de Ghaza. 
Cette attitude, positive de la part du gouvernement espagnol, reste quand même insuffisante pour apaiser la brouille avec l’Algérie qui avait pourtant lancé des signaux favorables à un rapprochement avec l’Espagne, « si elle venait à assumer pleinement son soutien au processus onusien de réglement du conflit du Sahara occidental et si elle abandonnait sa position ambiguë qui fait penser à la chose et son contraire en même temps ». 
Il faut rappeler que dans un discours prononcé devant l’Assemblée générale de l’ONU, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez avait clairement affiché le soutien de son pays à une solution politique du conflit du Sahara occidental basée sur les résolutions adoptées par la communauté internationale.
Dans son allocution, il n’avait pas fait référence au plan marocain. Cela avait laissé supposer à une fin proche de la brouille avec l’Algérie. Mais curieusement, au lieu de rester constant dans cette attitude et la  défendre clairement, Madrid, et pour ne pas froisser le Maroc, avait multiplié des signaux de soumission qui ont poussé les observateurs à estimer que Pedro Sanchez verse dans une duplicité qui pourrait nuire à la stratégie de rapprochement avec l’Algérie et la relance du traité d’amitié qui liait les deux pays, gelé depuis bientôt trois ans. 
Il faut préciser que ce « jeu du un pas devant, deux pas en arrière », adopté par le gouverneur espagnol ne traduit nullement la volonté du peuple espagnol qui soutient la cause sahraouie et qui manifeste chaque jour son soutien aux populations de Ghaza et condamne fermement les agissements de Tsahal,  l’armée de mercenaires.
Le peuple espagnol aspire à inscrire son pays sur la voie et au wagon de ceux qui s’accrochent au respect  du droit international , au respect des engagements, des traités et des accords ayant été conclus avec les pays,  sur la base du respect mutuel, de la promotion de la paix et la sécurité, sur la base des principes adoptés par l’ONU et son Conseil de sécurité.
Le Maroc va se contenter de quelques détachements d’armées impérialistes et coloniales à l’instar des GI’s ou des Marines américains, ou de Tsahal dont les mains sont tachées du sang des enfants palestiniens. Il faut préciser que depuis l’édition 2022, de ces manœuvres, le commandement américain pour l’Afrique (Africom), avait émis de sérieux doutes sur les capacités des Forces armées royales marocaines, confinées au cours des exercices à des opérations de divertissement des soldats prenant part aux manœuvres, à l’intendance et à certains aspects logistiques. Les USA avaient  même annoncé que dorénavant, ils renonçaient à ces manœuvres, récupérées depuis  par le Maroc pour en faire, une façon d’impliquer plus de pays dans son entreprise d’annexion du Sahara occidental et dans ses menaces à son voisin, l’Algérie.
Le refus de l’Espagne de prendre part à ces manœuvres intervient dans un contexte de tension diplomatique entre l’Espagne et l’Algérie, après l’annulation de la visite à Alger du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares. Madrid, qui reste vague dans son soutien au processus onusien du règlement du conflit sahraoui, a intérêt à assainir ses relations avec Alger car l’impact de la rupture du traité d’amitié qui lie les deux pays a touché de larges segments de l’économie espagnole qui accuse de grosses pertes sèches depuis qu’elle a perdu le marché algérien.
Slimane B. 

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