Suite à l’appel du Syndicat national des paramédicaux (SAP), la corporation paramédicale a entamé hier une grève de deux jours pour réclamer la prise en charge de ses revendications. Décidant, en effet, de faire cavalier seul et de se détacher de l’intersyndicale de la santé, le SAP poursuit aujourd’hui son débrayage à travers les différentes structures hospitalières du pays, tout en assurant le service minimum pour ne pas pénaliser les malades. Dans un communiqué rendu public, le SAP avait indiqué que son conseil national s’est vu une fois de plus dans l’obligation de reprendre le chemin de la contestation qui est, a-t-on souligné, «le seul moyen imposé par la tutelle pour faire aboutir ses revendications». À travers cette action de contestation, le syndicat revendique la révision du statut particulier des paramédicaux avec l’ouverture des commissions de négociations bilatérales sérieuses, ainsi que le règlement des 5ème et 6eme tranches de la prime du COVID19 engagée par le Président de la République Abdelmadjid Tebboune. Les paramédicaux réclament aussi le règlement de tous les conflits opposant l’administration et leur corporation, ainsi qu’une promotion massive incluant tous les paramédicaux ayant à leur actif 5 années d’ancienneté sans distinction aucune. Pour rappel, le SAP avait organisé avec deux autres syndicats du secteur à savoir le SNPSP et le SNECHU, une journée de grève le 3 novembre dernier. Dans un communiqué cosigné, les trois syndicats su-cités avaient dénoncé la non-concrétisation sur le terrain des différentes directives du président de la République concernant l’amélioration des conditions de travail ainsi que la situation socioéconomique de tous les corps du secteur de la Santé.
Ania Nch
