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POUR GARANTIR, DANS LE FUTUR, LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE À 65 MILLIONS D’ALGÉRIENS : L’agriculture fait sa mue 

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La nouvelle feuille de route de l’agriculture algérienne a été dévoilée, ce lundi, par le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El Mehdi Oualid, dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux de la Conférence nationale sur la modernisation de l’agriculture, organisée par le ministère, les 27 et 28 octobre au Centre international des conférences (CIC Abdelatif Rahal, Alger). 

L’objectif de la Conférence est de définir des orientations stratégiques et des mesures opérationnelles à même de faire de ce secteur un moteur de la croissance économique. Les défis annoncés par Yacine El Mehdi Oualid sont d’assurer la sécurité alimentaire pour une Algérie de 65 millions d’habitants et, mieux encore, devenir des exportateurs de produits agricoles. Cela passe par une transformation qualitative de ce secteur, en restaurant le statut de la terre et la dignité de l’agriculteur ainsi que la souveraineté alimentaire du citoyen. C’est une « équation difficile, mais pas impossible », estime le ministre. Il a noté que plus d’un million d’hectares dans le Sud pourraient être exploités pour des cultures stratégiques. Le ministre a fait savoir que l’objectif fixé pour les cinq prochaines années est d’augmenter les rendements à 40 quintaux par hectare grâce à la généralisation des semences améliorées et à l’adoption de pratiques agricoles modernes. Il a appelé à une meilleure gestion des ressources en eau et à leur exploitation scientifique et efficace. Il a également insisté sur l’importance de la numérisation pour améliorer la gouvernance agricole, affirmant que la numérisation mettra fin aux incertitudes. Yacine El Mehdi Oualid a annoncé le lancement d’un nouveau système de surveillance des terres agricoles à l’aide de drones et de satellites. Il a noté que l’Algérie perd entre 20 et 30 % de sa production agricole en raison des perturbations des chaînes d’approvisionnement, ce qui nécessite une réforme structurelle du système de distribution, de stockage et de commercialisation. Le ministre a conclu son discours en soulignant que la transformation qualitative du secteur agricole a commencé aujourd’hui. L’ouverture de cette conférence s’est déroulée en présence de membres du gouvernement, du président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Mohamed Boukhari, ainsi que du directeur général des Douanes, le Général major Abdelhafid Bekhouche. Ont pris part également à la conférence plusieurs responsables d’institutions, d’entreprises économiques et d’établissements financiers, de représentants d’organisations internationales, et d’experts nationaux et étrangers spécialisés dans le domaine agricole.

Un Conseil scientifique pour moderniser le secteur

Résultat concret de la Conférence nationale sur la modernisation de l’agriculture, le Conseil scientifique national de la sécurité alimentaire, chargé d’accompagner le processus de modernisation du secteur agricole en s’appuyant sur la recherche scientifique et la technologie, a été installé, hier lundi, par les ministres de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El-Mahdi Oualid, et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari. Il est présidé par Ammar Azioune, directeur du Centre national de recherche en biotechnologie, basé à Constantine, et se compose de 34 chercheurs et enseignants spécialisés dans le domaine agricole et de représentants de plusieurs secteurs ministériels.

Amar Azioune a donné des indications sur ce Conseil scientifique que d’autres compétences nationales pourront rejoindre à l’avenir, a-t-il annoncé. Il s’agit d’accompagner le secteur agricole, à travers des méthodes fondées sur la science, le savoir et l’innovation et un plan d’action axé sur les priorités définies par le ministère. Il a expliqué que les universités et instituts apporteront un appui scientifique pour accompagner le secteur de l’agriculture, au regard des effets délétères du changement climatique, face auxquels les méthodes traditionnelles ne suffisent plus, et qui exigent aujourd’hui l’apport des travaux de recherche et des innovations des universités algériennes. 

M’hamed Rebah

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