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Pour faire face aux difficultés financières : Sonelgaz compte recourir à l’endettement extérieur

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Les difficultés financières auxquelles fait face la Sonelgaz ne cessent de se confirmer et l’éventualité de recourir à l’endettement extérieur pour ce groupe public se précise.
En effet, lors de son passage, hier, sur les ondes de radio chaîne 3, dans l’émission “l’Invité de la Rédaction”, le nouveau P-DG de Sonelgaz, Mustapha Guitouni, est revenu sur les questions liées à la situation de «crise» que traverse le groupe depuis quelques années. Au cours de ce passage, le P-DG s’est montré confiant et assure que les choses sont sous contrôle, or, il n’écarte pas la possibilité de recourir à l’endettement. «Tout le monde traverse des difficultés financières. L’essentiel est qu’on est conscient et qu’on gère la situation», a-t-il reconnu, dans la foulée. Par conséquent, le nouveau P-DG ne va pas exclure l’alternative de l’endettement, même s’il affirme que pour l’heure rien n’est envisagé. En ce sens, il a précisé que «pour le moment on a rien envisagé, mais il est bien possible qu’on aille vers l’endettement extérieur». Refusant de donner des détails à ce sujet, l’hôte de la radio chaîne 3 affirme que son «institution s’exprimera à ce sujet en temps opportun». Cependant, il a signalé que l’endettement extérieur n’est pas synonyme d’international. «Ce que je veux dire par endettement extérieur est l’endettement auprès du public», a-t-il expliqué.

Des créances de 64 millions de dinars
L’autre aspect abordé par le P-DG lié à cette crise financière est la question des créances. Dans ce sillage, Guitouni a fait savoir que les créances de l’Entreprise sont estimées à 64 millions de dinars, dont 60% sont imputés au secteur public et 40% au privé. Affirmant que cette situation impacte la trésorerie de Sonelgaz, actuellement en grande difficulté, le patron du groupe, installé dans ses nouvelles fonctions depuis fin juin dernier, a confié que la direction a mis en place un plan d’action en vue de récupérer les créances détenues auprès des mauvais payeurs. Alors que Guitouni déclare vouloir épargner, à ces mauvais payeurs, des coupures d’énergie ou bien le recours aux instances judiciaires, il avoue être en faveur de «discussions à l’amiable» et l’établissement, en faveur de ces derniers, d’échéanciers de paiement. Néanmoins, le responsable ne manquera pas de souligner que le recours à la justice reste une option pour recouvrir ces créances.

Pas d’augmentation des prix de l’électricité
En dépit de cette situation critique, l’hôte de la Radio algérienne rassure les clients quant à d’éventuelles hausses des prix. D’un air confiant, le P-DG a déclaré que celle-ci «n’est pas à l’ordre du jour». Toutefois, il appellera à adopter un mode de consommation rationnel. Pour lui, il est temps de combattre l’incivisme et le gaspillage, afin de préserver cette énergie. D’ailleurs, pour ce qui est des pics de consommation, il a annoncé que les investissements en 2016 ont permis le passage de l’été en douce, mais «nous ne pouvons continuer dans cette culture». «Aujourd’hui, il est temps d’inculquer aux citoyens les bonnes méthodes pour éviter ces pics», a-t-il certifié, en précisant que dans la perspective de faire face à ceux-ci, Sonelgaz déploie chaque année de nouveaux plans de développement. En chiffres, le P-DG a expliqué que «durant l’été 2016, on a atteint des pics de 13 000 mégawats. Il faut, d’ores et déjà, penser à produire plus de 2 000 mégawats pour faire face à l’été 2017».

Transition énergétique «le stade expérimental est dépassé»
Pour ce qui est des énergies renouvelables, le P-DG a annoncé que le groupe planche actuellement sur un vaste projet visant à produite 4 000 mégawatts d’électricité dérivée du photovoltaïque, et 500 mégawatts à partir de la technologie éolienne. Soulignant qu’actuellement l’Algérie produit près de 340 mégawats d’énergies renouvelables issues du photovoltaïque, l’hôte de la Radio certifié que le «stade expérimental est dépassé». Désormais, il est question de mettre en place «un cadre juridique», et ce, avant la fin de l’année dans le but de préparer le lancement d’avis appels d’offres.
Nous sommes en train de travailler pour cadrer cette activité qui est nouvelle pour nous», a-t-il indiqué.
Lamia Boufassa

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