L’Organisation des pays exportateurs de pétrole tiendra deux réunions ministérielles les 9 et 10 juin prochains par visioconférence pour évaluer l’impact des baisses de production sur le marché pétrolier, dont le premier mois d’application a expiré dimanche, a annoncé l’OPEP.
Il s’agit en premier de la 179ème réunion ministérielle de la conférence de l’OPEP qui sera présidée par l’Algérie, selon le planning de l’Organisation. La seconde rencontre est la 11ème réunion ministérielle des pays membres de l’OPEP et non membres programmée pour le 10 juin prochain. Ces deux réunions ordinaires qui seront tenues par visioconférence à cause de la pandémie de coronavirus interviennent après l’expiration du premier mois de l’entrée en vigueur de l’accord portant baisse de production, conclu lors des réunions extraordinaires de l’OPEP tenues les 9 et 12 avril dernier. Pour enrayer la chute drastique des cours de l’or noir, les 23 pays signataires de la déclaration de la Coopération avaient décidés une réduction de 9,7 mb/j pour une période de deux mois s’étalant du 1er mai jusqu’au 30 juin, dans le cadre de l’accord de l’OPEP et ses partenaires à leur tête la Russie, jugé historique. Selon une enquête de Reuters, la production de pétrole de l’OPEP a touché en mai un creux de vingt ans à la faveur d’une réduction des extractions de brut de l’Arabie saoudite et d’autres membres de l’organisation. « L’Organisation des 13 pays exportateurs de pétrole a pompé en moyenne 24,77 millions de barils par jour (bpj) ce mois-ci, soit une baisse de 5,91 millions de bpj par rapport au niveau d’avril, qui a été révisé », précise la même source. Les rendez vous des 9 et 10 juin prochains permettront de suivre l’évolution du marché pétrolier et l’impact de cette baisse. Pour ce qui est de la conformité à cet accord, le SG de l’OPEP, Mohamed Barkindo a souligné mercredi dernier le niveau élevé d’engagement, de motivation et de dévouement de l’OPEP et des autres pays producteurs dans la Déclaration de coopération (DoC), en termes d’adhésion aux ajustements de production qui ont commencé le 1er mai et de fournir une plate-forme pour la reprise et la croissance dans les mois et les années à venir. L’Algérie qui assure la présidence de la Conférence de l’OPEP avait insisté sur la nécessité de l’application totale de l’accord de l’OPEP+ par tous les pays signataires et réaliser un taux de conformité supérieur à 100% pour tous les pays vis-à-vis de cet accord historique entré en vigueur le 1er mai 2020. Pour l’Algérie les conditions et les perspectives du marché pétrolier interpellent tous les producteurs et exigent un respect total de l’accord de réduction de production. En plus de l’accord du12 avril, des baisses volontaires supplémentaires ont été annoncées par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Koweït. Côté prix, le panier de l’OPEP, constitué du prix de référence de 14 pétroles bruts a dépassé les 29 dollars lors de la semaine écoulée. Ce panier de référence de l’OPEP (ORB) qui comprend notamment le pétrole algérien (le Sahara Blend), a reculé à 28,45 dollars le baril jeudi, contre 29,03 dollars mercredi dernier. En avril dernier, la valeur de l’ORB avait baissé de 48% ou 16,26 dollars, pour s’établir à 17,66 dollars le baril, le point mensuel le plus bas depuis décembre 2001, selon le dernier rapport mensuel de l’OPEP.
Ania NCH
Les cours stables en début de semaine
Les prix du pétrole étaient proches de l’équilibre en cours de séance européenne, lundi, après des chiffres encourageants en Chine et avant la possible avancée du prochain sommet de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Le Brent de la mer du Nord, valait 37,88 dollars à Londres, en hausse de 0,11% par rapport à la clôture de vendredi dernier. Des experts du marché pétrolier ont mis en avant des données chinoises illustrant une reprise de l’industrie manufacturière qui contribue à la reprise de la consommation de pétrole, un facteur de soutien des prix. Il est à noter que les pays membres et leurs dix alliés via l’accord OPEP+ doivent, selon des spécialistes, discuter de la possibilité d’une prolongation des coupes de la production de brut. Ces dernières se chiffrent pour les mois de mai et juin à 9,7 millions de barils par jour, auxquels s’ajoutent des coupes volontaires de plusieurs pays, dont l’Arabie saoudite. Cela pourrait suggérer un certain enthousiasme autour d’un maintien de ces coupes sur une plus longue période. Les termes de l’accord décidé le 12 avril précisent que cette réduction doit passer à 7,7 mbj, sachant qu’un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.
Ania NCH