Le néo-international algérien, Joane Hadjem n’a pas été convoqué pour la rencontre de son équipe le FC Nantes dimanche dans le cadre du championnat de Ligue 1 de France. C’est la première fois que ce jeune de 20 ans est écarté des rangs de son équipe qu’il a rejoint en janvier dernier.
Cette mise à l’écart n’avait rien à voir avec une éventuelle blessure ou méforme, mais elle a été motivée par le refus du joueur de rompre le jeûne le jour du match, comme exigé par son entraineur.
Mais venant d’un coach réputé pour être quelqu’un qui ne tolère pas le jeûne le jour des rencontres, cela ne surprend personne. Antoine Comboiré, l’ancien international français, puisque c’est de lui qu’il s’agit a déjà dévoilé sa position vis-à-vis du carême. Il avait déjà eu le même traitement avec un joueur sénégalais lorsque les deux hommes étaient au Paris SG. Il lui demandait tout simplement de ne pas jeûner le jour du match pour espérer jouer.
Il faut dire que les joueurs musulmans sont souvent confrontés à ce genre de problèmes. On se rappelle que l’année dernière Islam Slimani a vu son deuxième passage au Sporting Lisbonne prendre fin avant l’heure, après son entraineur l’a écarté de ses plans alors qu’il était un élément clé de son effectif.
C’est le cas aussi de la Fédération Française de Football (FFF) qui refuse catégoriquement l’interruption des rencontres pour permettre aux joueurs de confession musulmane de rompre leur jeûne. Une décision ferme qui a indigné plus d’un.
Depuis le début du mois sacré de Ramadhan, il y a de cela plus d’une semaine maintenant, les polémiques se multiplient à ce sujet en France. Alors que la FFF a affirmé plus tôt dans la journée que les pauses pour rompre le jeûne sont interdites lors des matchs de tous les championnats de football en France, Didier Digard, le coach de l’OGC Nice, a eu son mot à dire.
C’est notamment le cas pour Didier Digard, l’entraineur de l’OGC Nice qui ne valide clairement pas cette sortie de la FFF. Ce coach, qui est aussi celui d’un bon nombre de nos Fennecs comme Atal, Bouanani, Boudaoui ou encore Brahimi, s’est lâché à ce sujet en conférence de presse vendredi dernier.
“On est dans un pays laïc, pas un pays musulman. On connaît l’Angleterre, ils sont plus ouverts que nous sur le sujet et ça a toujours été le cas. Maintenant ce serait bien que la France la fasse”, a fait savoir le coach du Gym. “Nos joueurs sont suivis au niveau de l’alimentation et de l’hydratation. Ils le font par conviction et ça facilite beaucoup les choses. Ils ont la totale liberté, on ne leur pose aucune question. On les aide s’ils ont besoin mais on juge juste la performance, pas celui qui fait ou qui ne fait pas (le Ramadhan)“, a conclu le technicien français lui-même converti à l’Islam depuis de nombreuses années.
Pour rappel, le Ramadhan a déjà été au cœur d’une grosse polémique à Nice. En effet, un désaccord s’est formé entre Julien Fournier, précédent directeur sportif du club, ainsi que Christophe Galtier, ancien technicien de la formation azuréenne. L’actuel stratège du Paris Saint-Germain a été notamment accusé d’avoir demandé à Hicham Boudaoui de manger avant un match alors que ce dernier jeûnait.
Avant-hier aussi, l’arbitre de la rencontre de Twente, où évolue l’international algérien, Ramiz Zerrouki, a arrêté un match du championnat des Pays-Bas pour permettre justement au milieu de terrain algérien de rompre le jeûne.
H. S.
