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Pour assurer un développement socio-économique durable des pays africains : Le Commissaire de l’UA appelle à s’attaquer au déficit de 15 millions d’enseignants en Afrique

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L’Afrique est confrontée à un déficit de 15 millions d’enseignants, ce qui entrave non seulement le développement du continent, mais aussi sa dépendance au monde extérieure en matière de la maîtrise du savoir et des connaissances, et, de
surcroît, dans un monde en mouvement accéléré, dans la maîtrise et la détention des nouvelles technologies.
Le commissaire de l’Union africaine (UA) pour l’éducation, la science, la technologie et l’innovation, Mohammed Belhocine a fait savoir que « l’Afrique a besoin d’un investissement d’environ 90 milliards de dollars pour combler le fossé, améliorer les infrastructures éducatives et atteindre les ODD dans les délais » et d’observer que « la situation en Afrique est due à la dégradation du statut social de la profession d’enseignant », selon Belhocine. « Aujourd’hui, il est plus valorisant d’être un homme d’affaires qu’un enseignant. C’est ce qui crée un déficit dans l’offre d’enseignants». Élu à ce poste, en octobre 2021, par les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’institution continentale, l’UA, le commissaire Mohamed Belhocine, de nationalité algérienne, a averti sur les impacts néfaste du « déficit de 15 millions d’enseignants sur le développement du continent » , lors d’un point de presse, tenu vendredi, à l’occasion de la 45e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA en cours à Accra, la capitale ghanéenne. Avertissant que ce déficit a un « impact négatif sur la capacité du continent à répondre à ses aspirations en matière d’éducation et de développement », le commissaire de l’UA a appelé les responsables africains « à prendre des mesures pour combler ce fossé afin d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) en matière d’éducation d’ici 2030 » fixés par les Nations unies. « Ce déficit d’enseignants est énorme, et nous devons déployer des efforts considérables pour combler ce fossé et faire le meilleur usage possible de ce que nous investissons déjà dans nos systèmes éducatifs », a déclaré Belhocine. Il a appelé à une refonte de la profession d’enseignant afin de motiver davantage de personnes compétentes à embrasser cette profession. « L’autre solution est d’utiliser la numérisation comme un raccourci afin qu’avec l’infrastructure numérique en place, un enseignant puisse atteindre plus d’enfants en même temps en utilisant la plate-forme électronique et réduire le fardeau du déficit », a déclaré Belhocine, ajoutant que la maîtrise des technologies de l’information et de la communication devrait faire partie de la formation des enseignants pour que cette solution réussisse. Il a également appelé à un soutien mondial pour améliorer les systèmes éducatifs en Afrique afin d’obtenir de meilleurs résultats, car le monde entier pourrait avoir besoin de dépendre de la jeunesse africaine dans les 20 prochaines années en raison de la faible croissance démographique dans d’autres parties du monde. La 45e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA, une réunion des ministres des Affaires étrangères des membres de l’UA, est un prélude à la 6e réunion de coordination de mi-année des chefs d’État des membres de l’UA.
K. B.

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