Outre ce qui a déjà été annoncé concernant l’avancement de la route Transaharrienne(RTS), la Banque africaine de développement (BAD) a mis la lumière sur les différentes progressions qu’a connues ce projet routier d’envergure durant ces derniers mois.
Reliant l’Algérie à la Tunisie, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad, ce mégaprojet qui reliera l’Afrique du Nord à l’Afrique de l’Ouest, est un pilier essentiel qui contribuera au bon fonctionnement de la Zone de libre-échange continentale africaine. En effet, selon le responsable du projet au Niger pour le Groupe de la BAD, Albéric Houssou Olaya Cestmir, les travaux en cours dans la partie du Niger connaissent « une bonne évolution ». Sur la longueur initiale de 1950 km, 1890km ont déjà été ralisés, soit 97% du total du projet. Le responsable de la BAD a apporté plus d’éclaircissement, relatifs à la nature des travaux prévus à cet égard, soulignant le lancement « des travaux de revêtement, de signalisation et d’ordre environnemental ».
Abordant le volet relatif au temps et au coût du transport et la logistique de la partie nigérienne qui reste à livrer, le responsable africain a mis en évidence l’intensification du trafic et tous ses avantages, évoquant « un regain d’intérêt de la part des populations et des transporteurs », précisant que « le temps de parcours a baissé et de nouvelles opportunités économiques s’offrent aux populations dans la zone d’influence du projet ». Une fois achevée, la RTS reliera la côte méditerranéenne à la côte atlantique de l’Afrique, et devrait apporter des avantages économiques importants à la région, ainsi qu’aux économies locales des zones qu’elle traverse.
Cela contribuera à stimuler le commerce et la stabilité du Niger, améliorer le cadre de vie de ses habitants. C’est ce qu’a d’ailleurs confirmé le porte-parole de la Banque de développement africaine, qui a annoncé que « ce projet est conçu de manière inclusive et intégrée », afin de « renforcer la résiliences des populations dans la zone du projet ».
Alors que ce projet permettra de désenclaver plus de 400 millions d’Africains, repartis sur plus de 6 millions de km2, et favorisera l’intégration économique des 6 pays traversés, la BAD parie fortement sur ce projet qui constitue un vecteur important de facilitations des échanges et de consolidation de développement économique des pays concernés.
« La transsaharienne est l’un des principaux corridors transafricains défendus par la Commission de l’Union africaine, comme l’épine dorsale du développement du continent », a rappelé Albéric Houssou Olaya Cestmir.
Hamid Si Ahmed