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PLUS DE 470 000 PALESTINIENS DÉPLACÉS DEPUIS LE CESSEZ-LE-FEU : Retour périlleux vers le nord de Ghaza

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Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a annoncé, hier mardi, que plus de 470 000 cas de déplacement vers le nord de Ghaza ont été enregistrés depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu le 10 octobre courant.
Dans un communiqué, l’agence onusienne a précisé que de nombreuses familles palestiniennes tentent de regagner leurs foyers détruits, malgré les risques liés à la présence de bâtiments fragilisés, de munitions non explosées, ainsi qu’au manque persistant d’eau, de nourriture et de services essentiels. Selon les données relayées par le site Actualités de l’ONU, les habitants de Ghaza ont continué, au cours des deux derniers jours, à se déplacer à travers le territoire, enregistrant plus de 470 000 mouvements vers le nord depuis le début du cessez-le-feu. L’OCHA a également indiqué que l’acheminement de l’aide humanitaire se poursuit, précisant que plus de 300 camions chargés de vivres, de médicaments et de matériel d’urgence ont franchi, vendredi et samedi derniers, le poste frontalier de Karm Abou Salem, sous contrôle de l’entité sioniste.

Munitions non explosées : une menace invisible
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a, pour sa part, averti que les munitions non explosées représentent aujourd’hui un danger majeur pour les civils, en particulier dans les zones où les habitants retournent vivre. Les partenaires humanitaires des Nations unies œuvrent à réduire ce risque, mais la situation demeure critique.
Depuis le 7 octobre 2023, les équipes humanitaires ont recensé 150 incidents liés à des engins explosifs, provoquant de nombreuses blessures, y compris parmi les enfants. Selon les estimations des Nations unies, près de 20 000 bombes, roquettes et obus tirés par l’armée de l’occupation restent enfouis ou disséminés dans le territoire, formant une menace directe pour les 2,4 millions de Palestiniens vivant dans la bande de Ghaza.
Les autorités onusiennes ont appelé la population à ne pas manipuler les débris militaires ou objets suspects, rappelant que ces munitions non explosées peuvent se révéler mortelles au moindre contact.

Un retour marqué par la détresse humanitaire
Malgré l’arrêt des bombardements, la situation humanitaire demeure désastreuse. La majorité des infrastructures de Ghaza sont détruites ou gravement endommagées, et les réseaux d’eau, d’électricité et de santé fonctionnent à peine. Les familles retournant dans leurs quartiers sinistrés ne trouvent souvent que des ruines et des débris. Le retour massif vers le nord traduit le désespoir des habitants, épuisés par une guerre qui a ravagé leur territoire, mais aussi leur détermination à reconstruire leur vie sur leur propre terre, malgré les risques omniprésents. Les Nations unies insistent sur la nécessité d’un soutien international durable, tant pour le déminage du territoire que pour la reconstruction des infrastructures vitales, soulignant que la paix ne peut s’enraciner sans sécurité humaine et justice durable pour le peuple palestinien.
M. Seghilani

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