Les violences et le génocide contre le peuple palestinien se poursuivent à Ghaza et en Cisjordanie occupée, près d’un an après le début de la guerre sioniste.
Soutenues militairement, politiquement, diplomatiquement et médiatiquement par les pays occidentaux, en tête desquels les États-Unis, les forces d’occupation ont commis deux nouveaux massacres contre des familles dans la bande de Ghaza, tuant 20 personnes et en blessant 108 autres au cours des dernières 24 heures. Ce soutien indéfectible a également conduit à l’incapacité de l’ONU et de son Conseil de sécurité à faire respecter le droit international, les conventions humanitaires et les résolutions. Le veto américain, notamment, bloque toute tentative d’imposer à Israël un arrêt de son agression, qui viole impunément les normes internationales depuis presque un an. L’ambassadeur israélien à l’ONU l’a symboliquement exprimé en déchirant la Charte de l’organisation. Le bilan des victimes dans la bande de Ghaza continue de s’alourdir, atteignant 41 615 morts, en majorité des femmes et des enfants, depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre dernier. Le nombre de blessés s’élève désormais à 96 359. Par ailleurs, des milliers de victimes restent ensevelies sous les décombres ou abandonnées sur les routes, les forces d’occupation empêchant les ambulances et les équipes de secours d’accéder aux zones sinistrées.
Combats violents dans le camp d’Aïskar après des bombardements
Quatre citoyens ont été tués et d’autres blessés ce dimanche soir à la suite d’un bombardement israélien dans le centre et le sud de la bande de Ghaza. Des sources locales ont rapporté que les forces d’occupation ont ciblé une maison dans le camp de Nusseïrat, dans le centre de la bande de Ghaza, entraînant la mort de deux personnes et faisant d’autres blessés. De plus, un avion israélien a attaqué un véhicule civil au nord-ouest de Khan Younès, dans le sud de la bande de Ghaza, ce qui a également causé la mort de deux citoyens. En réponse à ces actes de violence de l’occupant sioniste, la résistance a intensifié ses actions. Hier matin, les combattants du camp de Aïskar ont engagé des combats acharnés avec les forces d’occupation qui avaient envahi plusieurs axes de la zone de combat. Il a été confirmé que les forces d’occupation ont été visées par des rafales de balles et des explosifs. Par ailleurs, les forces israéliennes ont envahi la ville de Naplouse par plusieurs axes. Selon des sources locales, elles ont pénétré dans le centre-ville, dans la région de Rafidia et au camp d’Aïskar avec plusieurs véhicules militaires. Alors que l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a déclaré que les conditions de santé et de vie dans la bande de Ghaza sont « inhumaines » alors que l’agression génocidaire sioniste contre l’enclave palestinienne bouclera dans quelques jours sa première année. L’UNRWA a indiqué, dimanche sur les réseaux, sociaux que « des montagnes de déchets s’accumulent dans les zones centrales de Ghaza, tandis que les eaux usées s’infiltrent dans les rues ». Et d’ajouter : « Les familles n’ont d’autre choix que de vivre à côté de ces déchets accumulés, qui les exposent à des odeurs désagréables et au risque d’une catastrophe sanitaire imminente ». L’agence onusienne a réitéré son appel à un cessez-le-feu à Ghaza, ravagée depuis le 7 octobre 2023, par une agression sioniste génocidaire ayant fait, jusque-là,
41 595 martyr.
45 Palestiniens interpellés en Cisjordanie occupée
Au cours de la nuit de dimanche à lundi, les forces d’occupation sionistes ont procédé à l’arrestation d’au moins 45 Palestiniens, y compris des enfants et d’anciens prisonniers, dans plusieurs gouvernorats de la Cisjordanie occupée. Cette information a été rapportée dans un communiqué conjoint de la Commission des affaires des prisonniers et du Club des prisonniers palestiniens. Les arrestations ont eu lieu dans les gouvernorats de Ramallah, Bethléem, Salfit, El- Khalil, Naplouse, Qalqilya et El-Qods. Le communiqué souligne que les forces d’occupation continuent de mener des raids et de commettre des actes de torture systématiques, incluant des passages à tabac et des menaces à l’encontre des détenus et de leurs familles, ainsi que des actes de sabotage et de destruction des maisons palestiniennes. Depuis le 7 octobre 2023, le nombre total d’arrestations a atteint 11 000. Ce chiffre comprend les personnes arrêtées à leur domicile, celles appréhendées aux postes de contrôle militaires, ainsi que celles contraintes de se rendre sous la pression et celles retenues en otage.
Une année de supplice pour les enfants palestiniens
La guerre génocidaire en cours depuis un an a causé un nombre tragique de pertes, dont la majorité sont des enfants. Des milliers d’orphelins ont été laissés à leur sort, tandis que de nombreux enfants ont subi des amputations dues à des bombes interdites fournies par des pays occidentaux, notamment les États-Unis. Des centaines d’autres ont été blessés et se retrouvent sans accès à des médicaments, tandis que des milliers vivent dans des conditions de pénurie alimentaire et d’eau, exposés depuis un an au bruit des bombardements et à une insécurité extrême. L’entité sioniste et le blocus illégal imposé à Ghaza ont infligé des traumatismes profonds et des souffrances considérables aux enfants palestiniens, en particulier à ceux ayant des besoins spécifiques, comme l’a souligné l’ONG Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié hier. Ce rapport de 83 pages révèle que les enfants handicapés de Ghaza sont confrontés à une « situation sécuritaire précaire » et à des difficultés supplémentaires lors des fréquents ordres d’évacuation. « Les attaques illégales et le refus israélien d’accorder l’accès à l’aide humanitaire blessent et traumatisent les Palestiniens dans toute la bande de Ghaza, mais les enfants handicapés sont confrontés à des menaces croissantes pour leur vie et leur sécurité », a déclaré Emina Cerimovic, directrice adjointe de la division Droits des personnes handicapées à HRW. Pour élaborer ce rapport, HRW a interrogé 20 membres de familles d’enfants handicapés, un enfant handicapé et 13 travailleurs médicaux et humanitaires. L’organisation a également examiné les dossiers médicaux de plusieurs enfants handicapés ainsi que plus de 50 vidéos et photographies illustrant les conséquences des attaques documentées. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a rapporté que des milliers d’enfants à Ghaza sont devenus handicapés en raison de blessures causées par des armes explosives depuis le
7 octobre 2023. Avant cette date, 98 000 enfants à Ghaza étaient déjà porteurs de handicaps.
174 reporters tombés en martyrs
Une journaliste palestinienne a été tuée dans une nouvelle attaque sioniste contre la bande de Ghaza, portant le nombre total de journalistes tombés en martyrs dans l’enclave palestinienne à 174 depuis le 7 octobre 2023, selon le bureau des médias de Ghaza. Au Liban, la situation est également alarmante.
Le domicile de Jamal Wakim, rédacteur en chef et analyste de la radio « Sputnik » au Liban, a été frappé par les bombardements de l’armée israélienne ce matin à Beyrouth. Des sources ont rapporté que cette attaque, survenue après minuit, constitue le premier bombardement direct dans la capitale libanaise. Par ailleurs, le correspondant de la radio « Sputnik » en arabe au Liban, Ahmed Mohamed, a perdu des proches lors d’une frappe israélienne sur la banlieue est de la ville de Sidon. « Le nombre de journalistes martyrs a atteint 174, hommes et femmes, depuis le début de la guerre génocidaire dans la bande de Ghaza », a déclaré le bureau des médias de Ghaza dans un communiqué. Cet événement tragique survient après l’assassinat de Wafa Ali Al-Adini, une journaliste ayant travaillé pour plusieurs médias anglophones.
Le bureau a fermement condamné le ciblage, le meurtre et l’assassinat de journalistes palestiniens par l’occupant et a appelé la communauté internationale ainsi que les organisations de défense du journalisme à poursuivre l’occupant devant les tribunaux internationaux pour ses crimes persistants. Il a également exigé une pression sur l’entité sioniste pour mettre fin à ce génocide et aux meurtres de journalistes palestiniens.
M. Seghilani