La 2e édition du camp des créateurs de contenu, s’est clôturée à Alger, avec l’annonce de la création du Réseau algérien des créateurs de contenu qui regroupe plus 300 spécialistes dans ce domaine. À cette occasion, le ministre de la Jeunesse, chargé du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ), Mustapha Hidaoui a souligné que « le rôle de ce réseau, dont le noyau a été formé en 2023, s’est concrétisé aujourd’hui, par l’annonce de sa création en vue de soutenir les objectifs du camp, en cohésion avec les orientations de l’État pour accompagner les compétences, promouvoir le contenu et renforcer l’économie numérique et les médias alternatifs ». Ce dernier a précisé que « le Conseil travaillait en coordination avec l’ensemble des secteurs, notamment le ministère de la Communication, pour prendre en charge toutes les préoccupations des influenceurs et les dossiers liés à la création de contenu en Algérie, en particulier le dossier de la charte de la profession ». À cette occasion, M. Hidaoui a mis en avant « l’importance du rôle des médias numériques en Algérie face aux grands défis auxquels le pays est confronté », appelant à « la constitution d’un front national de jeunes œuvrant à l’ouverture d’un débat sérieux et responsable, pour consolider l’identité nationale face aux développements numériques effrénés, au service de la sécurité et de la stabilité de l’Algérie et pour la prospérité de sa jeunesse ». Et parce que l’Algérie nouvelle, a-t-il dit, « n’est pas un slogan que nous brandissons, nous devons être conscients et rester vigilants face à ce qui se passe autour de nous, et travailler sans relâche à la consolidation de nos valeurs nationales et unifier nos efforts ».
« Un défi à relever avec succès »
De son côté, le ministre de la Communication, M. Zoheir Bouâmama, a souligné l’importance de la question de la création de contenu, qui « s’impose désormais à nous comme un défi que nous devons relever avec succès ». Après avoir précisé que « la création de contenu n’est pas un phénomène nouveau », le ministre a indiqué que « le monde numérique offre aujourd’hui des outils devenus de véritables partenaires dans ce domaine », soutenant que « nous percevons, aujourd’hui, fortement l’importance de la présence d’une catégorie de créateurs de contenu et d’influenceurs, et de leur engagement dans la démarche de production d’un contenu algérien, s’adressant aux Algériens avec un récit narratif authentiquement algérien ». Le ministre de la Communication a qualifié les influenceurs de « ligne de défense avancée » dans « la bataille de la conscience, une bataille à caractère sécuritaire et stratégique, étroitement liée à nos intérêts vitaux ». M. Bouâmama a appelé la jeunesse d’aujourd’hui, engagée dans la création de contenu, à « produire un contenu de qualité, s’inscrivant pleinement dans les efforts visant à servir les intérêts de l’Algérie ».
« L’Algérie a, aujourd’hui, besoin de renforcer la cohésion nationale, entre le peuple et son armée, à travers la diffusion d’un contenu sincère et authentique »
Pour sa part, le représentant du ministère de la Défense nationale a également affirmé que « la bataille que mène aujourd’hui l’Algérie est celle de la conscience et de la création de contenu, un contenu qui protège l’identité nationale et ses symboles, et qui adhère au processus de l’Algérie nouvelle et forte ». Ajoutant que « l’Algérie a, aujourd’hui, besoin de renforcer la cohésion nationale, entre le peuple et son armée, à travers la diffusion d’un contenu sincère et authentique, par lequel nous nous acheminerons ensemble vers les plus hauts sommets de prospérité et de bien-être ». Les travaux de ce camp ont été couronnés par une série de recommandations, parmi lesquelles l’élaboration d’une nomenclature nationale pour la création de contenu, le renforcement des espaces de développement des savoir-faire des jeunes créateurs de contenu à travers des sessions de formation, l’appui et le renforcement des partenariats entre les start-up, les organismes de financement et les créateurs de contenu ».
Des campagnes nationales mettant en valeur le rôle des influenceurs
Le communiqué final a appelé au « lancement de campagnes nationales mettant en valeur le rôle des influenceurs dans la protection de l’espace numérique contre la désinformation, ainsi qu’à la création de prix annuels du meilleur contenu national ciblé ». À noter que ce camp de trois jours a été marqué par la tenue de quatre ateliers thématiques spécialisés axés sur les stratégies d’élaboration de contenu médiatique influent et la création de trend, l’ingénierie sociale et les procédés de lutte contre les attaques médiatiques, l’intelligence artificielle, les nouvelles technologies de création de contenu, la sécurité numérique et la cybersécurité ». Le camp a été marqué, entre autres, par l’organisation d’un concours spécial (hackathon) sur des thématiques liées à la lutte contre les fléaux sociaux, la drogue, l’émigration clandestine, ainsi que les défis de la sécurité hydrique. Ont assisté à la clôture de cette rencontre, « le conseiller auprès du Président de la République, chargé des affaires politiques et des relations avec la jeunesse, la société civile et les partis politiques, Mustapha Saïdj, la ministre de la Culture et des Arts, Mme Malika Bendouda, le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaïb, ainsi que d’autres responsables », a conclu le communiqué.
L. Zeggane