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Plus de 20 millions de bénéficiaires concernés : bientôt le permis de conduire et la carte grise biométriques

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Une délégation nationale chargée de la sécurité routière sera incessamment mise en place au niveau du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.

C’est ce qu’a annoncé en substance, hier, au siège de la Direction générale de la modernisation, de la documentation et des archives du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales (MILC), où il a animé une conférence de presse, Lyès Mahieddine, chargé d’études au dit ministère et chef du projet « Permis de conduire biométrique et électronique et de la carte électronique d’immatriculation des véhicules ».
Plus précis, il a ajouté que cette nouvelle structure « s’occupera de la gestion de tout ce qui a trait à cet épineux problème sociétal ». Notamment de tous les projets visant à sa modernisation ; celle de la gestion de la sécurité routière, s’entend. Y compris du projet dont il a la charge. Un projet qui, comme tous les autres similaires, «s’inscrit, a-t-il déclaré, en droite ligne de la politique de modernisation de l’administration publique menée présentement par les pouvoirs publics ». Et de laquelle participe, a-t-il ajouté, «la mise en circulation, en connexion avec des systèmes intégrés de gestion automatisée, de documents hautement sécurisés ». Tout en rappelant que cette politique a commencé, pour ce qui est du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, « par l’informatisation de toutes les opérations de délivrance des documents d’état-civil et par celle du passeport et de la carte d’identité biométriques», Lyès Mahieddine s’est étalé sur le projet dont il a la charge. Un projet qui met à contribution, en amont, en clair, pour la partie «production de documents hautement sécurisés», deux organismes nationaux, l’un public : l’Imprimerie officielle, et l’autre privé : HB Technologies. Et en aval, pour ce qui est de « la personnalisation des documents sécurisés produits », en termes plus clairs, « de l’introduction dans ces documents, des données personnelles des demandeurs », du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Et qui concerne la mise en circulation prochaine du « permis de conduire biométrique et électronique et de la carte électronique d’immatriculation des véhicules » ; cette dernièredénomination désignant ce qui est appelé habituellement la carte grise. Avant d’entrer dans les détails relatifs à chacun des deux documents précités, Lyès Mahieddine a tenu à insister sur la consistance de l’opération en voie d’être lancée : « De 20 à 22 millions de citoyens y seront concernés». Une précision qui lui a permis d’apporter une autre ; relative, celle-là, à la durée nécessaire pour satisfaire toutes les demandes attendues : «Même tournant au maximum de leurs capacités installées, les sites de production des titres et documents hautement sécurisés d’Alger et de Laghouat ne pourront répondre à de telles demandes qu’au bout de trois à quatre années ». Et ce, à compter du début prévu pour le lancement de l’opération de délivrance des deux documents en question ; « la fin de l’année en cours », a-t-il déclaré non sans prendre la précaution de préciser que « le début effectif de celle-ci est tributaire de la décision de la commission chargée du suivi de ladite opération qui a été installée au niveau du ministère de l’Intérieur ». Concernant le «permis de conduire biométrique et électronique », Lyès Mahieddine a déclaré que, comme « la carte grise électronique », il sera doté « d’une puce qui sera connectée, en permanence à une base de données centrale ». Une puce qui aura la particularité de posséder un certain nombre d’applications. Outre qu’elle contienne toutes les fonctionnalités d’un permis à points – ceux-ci seront automatiquement défalqués, dès constatation de l’infraction commise, du crédit du détenteur du permis biométrique -, elle permettra également, par sa connexion à une base de données centrale, de vérifier les niveaux de consommation en carburants de celui-ci. Et, partant, d’avoir en temps réel, le niveau de consommation (en carburants) à l’échelle nationale, et, avec précision, la cartographie des zones où une telle consommation est la plus élevée ; des renseignements qui seront, a déclaré le cadre du ministère de l’Intérieur, « particulièrement utiles dans la lutte contre la contrebande de carburant ».
Parmi les autres avantages du permis de conduire biométrique, la possibilité qu’il permet, par l’introduction préalable dans la puce qu’il contient, d’un solde financier, du règlement, sur le site même de l’infraction, de l’amende infligée. Et ce, a ajouté Lyès Mahieddine, « en plus de rendre quasi impossible toute intervention visant à annuler cette dernière ». Bien que moindres par rapport à celles apportées par le permis de conduire biométrique, les améliorations introduites par la nouvelle « carte électronique d’immatriculation des véhicules » n’en sont pas moins patentes. La plus importante étant, à l’évidence, l’octroi, durant toute sa durée de validité de 10 années, « d’une immatriculation permanente au véhicule pour laquelle elle a été établie » ; « permanente », dans le sens où, a expliqué le représentant du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, « elle ne changera pas même dans le cas où il y a changement de propriétaire (du véhicule) ».De là, le principe retenu, nous a déclaré Lyès Mahieddine, « de la possibilité de supprimer, à l’avenir, des plaques d’immatriculation, la référence à la wilaya de résidence du propriétaire».
Mourad Bendris

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