Le PIB a enregistré une croissance de 3.9% en 2015, ce qui représente une hausse par rapport à 2014 où il était de 3.8% en 2014, selon l’Office national des statistiques (ONS). Les chiffres communiqués attestent d’un dépassement des prévisions de la Loi des finances complémentaire 2015 (LFC-2015) qui avait estimé une croissance de 3.8%, mais aussi du Fonds monétaire international (FMI) qui, lui, a tablé sur une croissance de 3.7%. L’agriculture et un rebond dans les recettes des Hydrocarbures sont les principaux déclencheurs de la hausse citée plus haut. En revanche, la croissance hors hydrocarbures a reculé, atteignant les 5,5% contre 5,6% en 2014, de même pour la croissance hors agriculture qui a enregistré une baisse de 3.9% à 3.5% durant les deux années. Le PIB nominal de 2015 (calculé sur la base des prix effectifs de l’année concernée) a atteint 16 799,2 milliards DA contre 17 205,1 mds DA en 2014 (-2,4%). Par secteur d’activité, la croissance en 2015 a été le fait de l’agriculture (7.6%), la sylviculture et la pêche (contre 2,5% en 2014), de 5,9% pour les services marchands (contre 8%), de 5,3% pour le BTPH (contre 6,8%), de 4,6% pour l’industrie (contre 3,9%), de 3% pour les services non marchands (contre 4,4%). à titre explicatif, il faut savoir que les services marchands se composent des transports et communications, du commerce, des hôtels-cafés-restaurants, des services fournis aux entreprises ainsi qu’aux ménages, alors que les services non marchands rassemblent les services financiers, les affaires immobilières et les activités de l’administration publique. Fait notable, la croissance du secteur des hydrocarbures a, comme déjà rapporté, été établie à 0,4% en 2015 contre -0,6% en 2014 et -5,5% en 2013. Ceci est venu dans un contexte se caractérisant par une forte baisse des prix des hydrocarbures sur le marché pétrolier. L’importante hausse a été enregistrée durant le 4e trimestre 2015, évaluée à 4.9%. Elle a été tirée vers le haut à la faveur de la production végétale notamment céréalière. Au cours des 3 derniers mois de l’année 2015, la croissance du secteur des hydrocarbures a été de 5% (contre près de -8% au 4e trimestre 2014), alors que celle de l’agriculture a été de 10% (contre près de 2%). En revanche, hors hydrocarbures, la croissance du 4e trimestre 2015 a été de 6,1% (contre 7,2% au 4e trimestre 2014). Dans l’industrie, on constate une baisse, 3.2% contre 4.6%, toujours en comparaison entre les deux années précitées. Les sous-secteurs de celles-ci ont eu des taux divers, estimés entre -22,5% à +10,4%. La plus hausse est venue des mines et carrières, suivies des industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques (ISMME) (7,5%), d’eau-énergie (4,9%), du bois, papier et liège (4,2) et celles de la chimie, plastic et caoutchouc (3,9%), soit celles qui ont eu la part du lion dans cette croissance. La lanterne rouge en la matière, ce sont les industries diverses, enregistrant, durant le 4e trimestre 2015, une décroissance de -22,5% par rapport au même trimestre de 2014, les cuirs et chaussures avec -5,4% et les matériaux de construction avec -0,6% sont sur le podium de la régression. Quant au secteur du BTPH, en dépit de sa relative augmentation, il a ralenti par rapport au 4e trimestre 2014, 4,8% contre 12,7%, alors que la croissance des services marchands a été de 5,6% contre 7,4%.
Zaid Zoheir