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Photo de Bouteflika twitée par le premier ministre français : Louisa Hanoune charge Manuel Valls

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La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), fraîchement confirmée à son poste, lors du congrès extraordinaire que son parti a tenu dernièrement, a-t-elle mis, pour reprendre la célèbre formule du non moins célèbre caricaturiste Slim, «de l’eau dans son l’ben» dans ses critiques contre le pouvoir ?

Tout porte à le croire. Dans la présentation du rapport politique qu’elle a faite, hier, devant les membres du comité central issu du congrès en question, Louisa Hanoune s’est, en effet, beaucoup plus évertuée à défendre l’État national qu’à s’attaquer à sa «frange oligarchique». Ce qui ne veut pas dire que cette dernière a été (frange oligarchiqe, ndlr) ménagée : la secrétaire générale du PT n’ayant pas manqué de lancer, dans son intervention, des piques acérées à ceux qu’elle considère, à l’évidence, comme ses représentants les plus marquants : Abdessalem Bouchouareb, l’actuel ministre de l’Industrie et des Mines, et Chakib Khelil, l’ancien détenteur du portefeuille ministériel de l’Énergie, à savoir. Sauf que, cette fois-ci, elle a intégré ses piques dans une vision plus large. Qu’elle a articulé autour de deux axes essentiels : une lecture de la situation interne à l’aune de celle prévalant sur le plan externe, et une lecture de la première à l’aune de la situation du front social, interne, il y va de soi, une situation (du front social), dont elle a imputé l’entière responsabilité à certains aspects de la politique gouvernementale. Dans un discours, à forte connotation pédagogique, Louisa Hanoune a commencé par brosser un tableau, qu’elle a voulu particulièrement alarmant, sur la situation internationale. Marquée, a-t-elle déclaré, «par une agressivité sans précédent des pays occidentaux». Une agressivité due, a-t-elle poursuivi, «par une crise, là aussi, sans précédent du capitalisme international». C’est par ces crises et agressivité qu’elle a, en effet, expliqué «toutes les guerres qui déchirent nombre de pays du monde arabe et du Sahel africain, la crise des migrants et les attaques qui ciblent, présentement, le pouvoir de gauche au Brésil». C’est également par l’agressivité du monde occidental, provoquée par la grave crise vécue par le capitalisme international, que la secrétaire générale du PT a expliqué «l’attitude franchement provocatrice et, moralement, hautement condamnable» que le Premier ministre français a adopté à l’issue de sa dernière visite dans notre pays. Elle a, en effet, mis sur le coup de la déception de ne pas avoir obtenu les contrats -«au nombre de 36», a-t-elle précisé-escomptés, sur son compte Twitter, d’une photographie particulièrement défavorable du président Bouteflika. Une déception qu’elle a expliquée par deux raisons : le mécontentement, chaque jour plus grand, de larges franges de la population française, quant à la politique du pouvoir socialiste et la chute vertigineuse dans les sondages d’opinion, provoquée par une telle politique, des images du président Hollande et de son Premier ministre Manuel Valls; une chute d’autant plus difficile à supporter qu’elle se produit à quelques mois de la prochaine élection présidentielle. Et «la faillite, quasi-totale, selon elle, de l’économie française» ; une faillite illustrée, a-t-elle ajouté en guise d’explication, «par le fait que la dette extérieure française représente plus de 85% du PIB (Produit intérieur brut)».
Dans une critique à peine voilée à ceux qui dans notre pays ont rebondi sur l’action malveillante de Manuel Valls pour se déchaîner contre le pouvoir, Louisa Hanoune a déclaré que la «santé du Président et tous les autres problèmes sociaux et politiques, que vit le pays, relèvent du domaine intérieur». Et que, de ce fait, «leurs solutions ne peuvent qu’être nationales». Sauf que cette franche position, contre toute intervention étrangère dans les affaires intérieures du pays, n’a pas empêché Louisa Hanoune de dénoncer «la détérioration de la situation sociale d’un grand nombre d’Algériens». Une détérioration d’autant plus dangereuse qu’elle pourra être utilisée, a-t-elle laissé entendre, «par ceux qui œuvrent à la déstabilisation du pays». Comme l’attestent, a-t-elle poursuivi, «la régulière neutralisation de terroristes et la découverte, ces derniers temps, de nombreuses caches d’armes, abritant de véritables arsenaux, en divers points du Sud du pays». Ce qui «n’est pas du tout innocent, a-t-elle dit, quand on connaît l’importance économique et stratégique de cette région». Pour enlever cette carte ( de l’ébullition du front social) aux ennemis du pays, la secrétaire générale du PT a appelé le pouvoir «à abandonner la politique de la fuite en avant» dans laquelle il s’est, selon elle, «enfermé», et à s’engager dans une politique qui répondrait aux attentes, sur les plans politique, économique et social, des Algériens. Tout en soulignant l’urgence à le faire, elle a réaffirmé le soutien de son parti «aux enseignants contractuels et aux P-DG de Batimetal et d’IMETAL» : le premier, après son limogeage, qu’elle a jugé «d’injustifié, du fait que les comptes de son entreprise sont tous au vert», par le ministre de l’Industrie et des Mines ; et le second, après sa démission en solidarité avec le premier. Revenant sur «l’emprunt égalitaire», Hanoune l’a considéré comme une mesure particulièrement mal-à-propos. Et ce, pour, au moins, deux raisons : la première étant que l’État a la possibilité «de faire rentrer dans ses caisses des montants beaucoup plus importants que ceux attendus de l’emprunt obligataire -9 800 milliards DA contre 1 000 à 4 000 milliards DA pour ce dernier – et ce, en procédant à un meilleur recouvrement des impôts» ; et la seconde, que «cette mesure, par l’endettement qu’elle suppose de l’État, ne peut que le fragiliser davantage». Ce qui, a-t-elle conclu, «par les périls qui s’amassent à nos frontières et l’ébullition, actuelle et à venir, du front social, n’est pas de bon augure pour la stabilité du pays »
Mourad Bendris

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