L ’ Algérie est l’un des plus grands pays producteurs de poisson du continent africain, et se caractérise également par l’abondance de sa production halieutique sur les côtes de la Méditerranée. Alors que le secteur de la pêche maritime et de l’aquaculture en Algérie offre de nouvelles opportunités d’emplois et contribue à la sécurité alimentaire, le gouvernement algérien tente depuis plusieurs années de tirer pleinement profit de sa zone côtière, en modernisant les ports et ses capacités logistiques, et en soutenant des projets liés à la pêche. Une révolution majeure dans le domaine de l’aquaculture, justifiée par les chiffres qui sont en train d’être atteints par les exploitants. Un avenir de plus en plus prometteur dans ce domaine, comme l’a affirmé le directeur de la Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture (CAPA), Nabil Aouiche, invité à s’exprimer lundi sur les ondes de la Radio nationale. « La quantité de produits de pêche et d’aquaculture pour 2023 a connu une hausse par rapport à l’année dernière, atteignant environ 100 000 tonnes, alors qu’elle avait atteint 97 000 tonnes en 2022 », a déclaré le ministre. Une production allant crescendo selon l’intervenant, qui a ajouté que « le gouvernement aspire à atteindre 116 000 tonnes au début de 2024 ». Des chiffres, qui selon le directeur du CAPA, « permettront l’approvisionnement en produits de pêche, et du coup, stabiliser les prix sur le marché ». À ce propos, Aouiche s’est voulu rassurant, annonçant que « les produits de pêche sont disponibles à des prix raisonnables, à la portée des citoyens à travers divers points de vente », révélant à ce titre « qu’un programme est en cours pour fournir divers produits de pêche et d’aquaculture sur les marchés pendant le mois de Ramadhan ». « AccompAgner, former et sensibiLiser Les jeunes porteurs de projets » Afin de renforcer l’investissement dans le domaine de l’aquaculture et de contribuer à trouver des ressources alternatives pour augmenter les revenus de l’économie nationale, de grands efforts ont été déployés par l’État, en développant des projets économiques à grandes capacités de production, et en encourageant les jeunes souhaitant investir dans l’aquaculture et créer de petites, moyennes ou même grandes entreprises pour les investisseurs. Cela, en plus des efforts visant à renforcer la coopération avec le secteur de la formation professionnelle. Dans ses déclarations, Aouiche a souligné dans ce contexte la large campagne de soutien menée par les autorités compétentes au profit des jeunes porteurs de projets. « Il y a plus de 400 demandes d’investissement par des jeunes souhaitant investir dans le domaine de l’aquaculture et qu’elles seront étudiées en collaboration avec l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entreprenariat (ANADE), ainsi que l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM) », a expliqué le responsable. Et d’ajouter : « Les jeunes porteurs de projets pourront être accompagnés, formés, sensibilisés et incorporés dans leurs projets pour atteindre les objectifs fixés, puis fournir des produits marins ». L’intervenant a expliqué que la Chambre algérienne de la pêche a conclu quatre accords avec des producteurs aquacoles à travers les différentes wilayas du pays, précisant que ces accords permettent « la fourniture de produits de pêche du producteur au consommateur ». Le directeur général de la Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture a révélé que « 9 projets du secteur sont entrés en service, dans les wilayas côtières du pays, devant être portés à 14 projets à l’avenir ».
Hamid Si Ahmed