La nouvelle loi sur l’exploitation du corail, ainsi que plusieurs espèces de poissons rares, sera soumise à l’adoption, le 27 janvier, en séance plénière, à l’APN. C’est ce qu’a fait savoir, hier, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, invité au forum de la chaîne I de la Radio nationale. Longtemps mal surveillée, voire exercée dans l’illégalité, cette activité avait été encadrée par un décret, en attendant que le grand projet de loi soit finalisé. L’application de cette loi débattue, récemment, à la Chambre basse du Parlement, et le suivi de l’exploitation du corail seront encadrés par une agence créée, à cet effet. Elle constituera une référence, et un cadre légal pour l’activité de la pêche des espèces de poissons rares, estime Sid-Ahmed Frroukhi. Cette loi s’insère, aussi, dans le cadre du projet de modernisation et de relance du secteur de la pêche et de l’aquaculture, comme secteur important dans la construction d’une économie diversifiée. D’ailleurs, les projets du secteur seront maintenus malgré la chute des prix du pétrole. D’autant que le gouvernement vise, à court terme, booster les entreprises industrielles et économiques qui gravitent autour des ports de pêche. C’est pour cela que le ministre insiste sur l’importance d’accompagner la pêche par d’autres activités complémentaires, à l’exemple de l’industrie des navires, la formation professionnelle, et la modernisation du réseau commercial. L’invité de la Chaîne 1 a présenté son programme «ambitieux» d’encouragement des jeunes pour se lancer dans cette activité difficile à exercer. Le programme vise, aussi, à booster l’aquaculture, comme une activité susceptible de combler le risque de pénurie de la sardine dans le bassin de la Méditerranée.
L’ensemble des procédures d’encouragement se résument en l’introduction, incessamment, des crédits sans intérêts au profit des investisseurs, le renforcement de la formation à travers différentes régions, et en fonction des besoins exprimés dans le marché du travail. Sur ce point précis, le ministre dira que plus de 4 000 pêcheurs-amateurs, sans niveau d’instruction requis, ont été formés et intégrés, officiellement, dans le secteur. Un nombre important, puisque ces pêcheurs représentent 10% du chiffre global. En plus de l’encouragement des activités qui gravitent autour de l’activité de la pêche, dans le but de créer un environnement favorable à l’exercice de ce métier pénible, l’amélioration des conditions de travail constitue l’une des priorités de son département de Sid-Ahmed Ferroukhi. Des mesures qui seront concrétisées par les décentralisations de l’administration et l’ouverture des bureaux sociaux au niveau des ports de pêche. Histoire de se rapprocher davantage des promoteurs souhaitant se lancer dans l’aquaculture, et alléger les démarches de création des entreprises de pêche. L’autre mesure consiste en l’application de nouvelles mesures d’assurance privée, ainsi qu’un nouveau système de retraite, au profit des pêcheurs. Ajouter à cela l’élaboration de la carte professionnelle, dans le but de réorganiser cette activité, en donner un statut aux pêcheurs. L’élaboration de cette carte ne sera pas seulement une formalité administrative, mais plutôt, précise le ministre, le résultat d’une profonde réorganisation du métier. En effet, l’amélioration des conditions socioprofessionnelles est un autre dossier que le ministère de la Pêche compte ouvrir au cours de cette année. Sid-Ahmed Ferroukhi, a annoncé que du débat autour des relations de travail, sera diligenté par la Chambre nationale de pêche, et ce, en vue d’améliorer des contions socioprofessionnelles des employés du secteur.
Salim Nasri