Les sélections algériennes de goal-ball et de handi-basket (hommes et dames) ne chôment pas durant ce mois de juin, une période qualifiée de « délicate » pour ne pas perdre les repères d’une préparation à un événement aussi important que les Jeux Paralympiques.
La sélection de goal-ball (dames), conduite par l’entraîneur Mohamed Bettahrat a pris ses quartiers à Mostaganem, pour effectuer un regroupement de neuf jours. Composée des six joueuses qui avaient arraché la qualification au rendez-vous de Rio-2016, l’équipe est soumise à deux séances d’entraînement par jour (avant et après le f’tour), pour préserver la forme et garder le même état d’esprit qui l’animait. « La première séance est consacrée à la musculation et la seconde est spécifique au goal-ball : phase de jeu, correction des faiblesses individuelles et collectives dans les différents compartiments, mais aussi consolidation de nos forces », a déclaré à l’APS l’entraîneur Mohamed Bettahart.
Le travail élaboré est basé sur les enseignements tirés des deux derniers tournois auxquels l’équipe avait pris part (en Pologne et Suède), qualifiés de « plus que bénéfiques » par le staff technique. « Je crois qu’après une année d’existence, le groupe a progressé énormément, et la 23è place au classement mondial sur 43 pays le prouve. Le collectif arrive à tenir tête à des nations plus expérimentées et plus nanties.
C’est avec le travail qu’on pourra les battre à l’avenir », s’est réjoui le coach, reconnaissant cependant que beaucoup de choses restaient à parfaire dans son équipe. Au cours des mois de juillet et août, la sélection dames sera appelée à effectuer des regroupements à l’étranger, ponctués par des matchs d’application, selon la disponibilité de sparring-partners. De son côté, la sélection masculine est passée à la vitesse supérieure sous les directives du nouveau coach, Djaâfar Ould Yahia, qui a décidé de mettre les bouchées doubles. L’équipe effectuera son second stage, à partir de dimanche prochain, après celui qui a pris fin, mardi à la salle de Staouéli. « Nos athlètes doivent s’habituer à travailler dans les conditions du mois de carême. Ils doivent accepter que c’est un mois comme les autres, mais seulement, l’intensité et le volume du travail diminuent. Pour arriver à suivre le rythme élevé des matchs à Rio, il faut continuer à travailler », a soutenu l’entraîneur national.
Comme au précédent stage, le staff technique insistera sur les lacunes relevés lors des tournois de Pologne et de Slovénie, au cours desquels l’équipe avait disputé pas moins de neuf matchs en l’espace de trois jours. « C’est une bonne moyenne de rencontres qui étaient toutes de bon niveau, dont celles face à la Chine et la Turquie. Les neuf matchs nous ont permis de faire participer tout l’effectif pour avoir une idée générale sur les capacités et qualités de tout un chacun, et aussi d’évaluer individuellement et collectivement le groupe. Dans l’ensemble, on est satisfait », a dit Ould Yahia.Selon son bilan, les joueurs progressent bien et prouvent qu’ils peuvent apporter encore plus à l’équipe, tout en étant conscients qu’ils doivent redoubler d’efforts pour y arriver.
Couac pour le handi-basket
Par contre, les handi-basketteuses, brillamment qualifiées pour la première fois aux JP-2016, se contenteront d’un stage d’une semaine entamé dimanche à la salle omnisports de Staouéli. Pour elles aussi, du biquotidien était obligatoire pour rester en forme. « Je crois que si on ne travaille pas en ce mois de juin, on perdra beaucoup et cela ne fera pas l’affaire des joueuses, déjà affectées par le manque de compétition », a expliqué l’entraîneur-adjoint, Mohamed Tahar Kisrane.
En effet, depuis sa qualification en novembre dernier, la sélection nationale n’a bénéficié que de quatre matchs internationaux d’application en Turquie contre la sélection locale et un autre face à un club, lors du stage
effectué il y a quelques mois dans ce pays. « C’est trop maigre pour préparer les Paralympiques. On devait participer aussi à un stage en France et à un autre en Angleterre, avec des matchs programmés contre les sélections nationales des pays concernés, mais faute de visa, les joueuses se sont retrouvées privées d’une bonne opportunité de côtoyer des équipes de haut niveau. Cette situation qui perdure a sapé le moral des athlètes », a pesté le technicien. Deux autres regroupements sont prévus à partir de juillet dont un en Angleterre, avec à chaque fois des matchs amicaux contre la sélection locale, les 9 et 10 juillet. Le Cinq algérien devra effectuer un dernier stage en Slovénie, début août prochain. « J’espère que cette fois-ci, la question des visas ne se posera pas », a souhaité Kisrane.
à l’instar des dames, les handi-basketteurs ne devraient être regroupés qu’une fois en juin, puisqu’un stage d’une semaine leur est prévu à Alger. Les protégés de l’entraîneur national, Ahmed Tagmi prépareront, à l’occasion, le championnat arabe des nations d’Agadir (Maroc) prévu du 10 au 17 juillet. Le groupe devra, ensuite, se déplacer à Londres pour un tournoi international du 1er au 5 août.