Les travaux du 27e sommet arabe ordinaire, ont débuté, hier, dans la capitale mauritanienne Nouakchott, avec la participation de plusieurs chefs d’états et de souverains arabes.
Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika aux travaux de ce sommet qui intervient dans un contexte particulièrement difficile pour les pays arabes, avec la situation en Syrie , en Irak, en Libye ou encore au Yémen.Une conjoncture qui divise les pays membres et sur laquelle se greffe une crise économique affectant les pays producteurs de pétrole suite à l’effondrement des cours du brut.
De fait, le prochain sommet de la Ligue devrait par conséquent mettre l’accent sur les axes majeurs de «l’action arabe commune», à savoir la lutte contre le terrorisme et le règlement des crises politiques en Syrie, en Libye et au Yémen. Une «plus grande coordination entre les dirigeants arabes est nécessaire pour protéger la sécurité et la stabilité des peuples de la région», a déclaré le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et la ligue des États arabes, Abdelkader Messahel, qui représente l’Algérie à la réunion ministérielle préparatoire au sommet. L’Algérie souhaite également que ce sommet «donne lieu à des décisions historiques à l’égard de la cause palestinienne», a ajouté le ministre.
Les membres de la Ligue arabe vont également discuter de projets économiques et sociaux dont certains ont pris énormément de retard, tels que le marché commun arabe et l’union douanière arabe, deux questions pourtant considérées comme prioritaires par la Ligue arabe. L’Algérie, pour sa part, tentera de relancer l’ initiative, formulée depuis 2005 déjà, de réformer la Ligue arabe « pour l’adapter aux mutations en cours au niveau mondial et lui permettre de jouer un rôle efficient pour défendre les intérêts de la nation et peuples arabes ». Messahel a réaffirmé, «la priorité accordée par l’Algérie à la réforme de la Ligue arabe après le règlement de tous les conflits arabes ». Sous le thème le «Sommet de l’espoir », les dirigeants arabes se pencheront deux jours durant, sur plusieurs questions, dossiers et décisions inscrites à l’ordre du jour dont le rapport soumis au sommet sur l’activité de l’instance de suivi des décisions et engagements, le rapport du secrétaire général sur l’action arabe commune, la cause palestinienne, le conflit arabo-israélien notamment. La sécurité commune et la lutte contre le terrorisme dans le monde arabe, qui a frappé dernièrement des pays qui se croyaient préservés seront parmi les questions prioritaires de l’agenda . Il sera aussi question du projet d’une « force » commune aux pays de la ligue arabe. Un principe adopté en Egypte, à Charm-el-Cheikh, en mars 2015, mais dont les modalités restent à définir.Les souverains et chefs d’état ont aussitôt après la séance inaugurale, entame l’examen de l’ordre du jour élaboré par la réunion préparatoire au sommet.
Dans une déclaration à l’issue des travaux de la réunion préparatoire le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Ahmed Benhelli a indiqué que tous les projets de résolutions, qu’ils soient politiques ou socio-économiques ont été approuvés en attendant leur adoption par les chefs d’états arabes.
Le projet de déclaration de Nouakchott «mettra l’accent sur les axes majeurs de l’action arabe commune en ce qui concerne la solidarité arabe, la lutte antiterroriste et le règlement des crises politiques en Libye, en Syrie et au Yémen outre les développements de la question palestinienne à la lumière de l’initiative de paix française». Les participants se sont penchés sur la question de la réforme de la Ligue arabe, revendication constante de l’Algérie pour accompagner les changements internationaux et faire face aux défis et dangers qui guettent la région arabe. Messahel avait souligné dans son intervention lors de la réunion « l’importance d’achever le processus de reforme de la Ligue arabe et de l’inscrire parmi les priorités». En marge des travaux, Messahel s’est entretenu avec les ministres des Affaires étrangères libyen Mohamed Tahar Siala et djiboutien sur les questions inscrites à l’ordre du jour du sommet et des relations bilatérales.Il faut se féliciter des efforts accomplis par la Mauritanie en un temps record pour permettre la tenue et le bon déroulement de ce sommet après le désistement de dernière minute du Maroc. Le monarque alaouite est d’ailleurs absent de ce sommet et alors que les relations sont tendues entre Rabat et Nouakchott.
M. Bendib