Demain, les yeux des médias seront braqués sur la cinquième session du Conseil national du Rassemblement national démocratique qui s’ouvrira, à Zéralda, sous la présidence du secrétaire général Ahmed Ouyahia. Plusieurs points sont inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre qui se poursuivra jusqu’à vendredi. Un agenda chargé par tant de questions organiques d’abord. Mais surtout d’actualité politique sur laquelle le néanmoins Premier ministre est attendu. Au premier chapitre cité, les membres du Conseil national auront à éplucher le bilan semestriel des activités du parti sur la base des rapports administrés et établis au niveau de l’instance du Bureau national. Sur ce, échéances futures obligent, le Conseil national aura à tracer la feuille de route à suivre pour les six prochains mois, soit jusqu’à la fin de l’année en cours. Deux questions d’ordre électoral seront au moins abordées. Il s’agira du prochain renouvellement partiel de la composante du Conseil de la nation, où le RND siège majoritairement devant son rival de toujours. Le parti d’Ouyahia tentera en effet de rattraper le FLN, qui a pris une longueur d’avance, sachant que le meneur Djamel Ould Abbès a entamé une série de rencontres régionales qui sonnent l’avant-goût d’une précampagne avant l’heure. Ceci d’un côté. De l’autre, le RND s’exprimera sur la prochaine présidentielle devant avoir lieu au printemps 2019. Mais là, on s’attendra le moins à un virage à «360°» de la deuxième force politique. Ce qui est certain par contre, c’est l’expression d’un renouvellement de confiance en bonne et due forme de la part du parti au chef de l’état et son programme politique.
En revanche, Ouyahia devrait se défaire de sa casquette de SG pour répondre, en Premier ministre, à une foultitude de questions d’actualité nationale. à en juger par là, celles qui interpellent directement le gouvernement. Le projet de loi de Finances pour 2018, le scandale de refoulement de marchandises depuis quatre pays étrangers de destination, la polémique sur l’appel au lobbying des pieds-noirs…, en sont autant de sujets sur lesquels rebondira Ouyahia lorsqu’il aura à confronter les journalistes, après la clôture des travaux de cette rencontre. Lui, dont la stratégie de communication consiste à se tenir à l’écart du «tintamarre» médiatique, examiner l’un derrière l’autre les dossiers épineux et, enfin, sortir en conférence de presse pour tout déballer.
Farid Guellil