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OUVERTURE D’AUTO-ÉCOLES : Les conditions d’éligibilité durcies

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Avec l’augmentation du nombre de véhicules et les changements dans le comportement de conduite des nouvelles générations de conducteurs, et compte tenu des accidents routiers qui ne cessent d’augmenter d’année en année, la sécurité routière, est devenue l’une des grandes priorités du gouvernement. Mais force est de constater que les efforts déployés par l’Etat en matière de campagnes de sensibilisation ne suffisent pas à eux seuls, le conducteur étant considéré comme l’axe principal autour duquel gravitent les accidents de la circulation. En effet, les statistiques démontrent que la plupart de ces accidents surviennent du fait de la mauvaise conduite et de la méconnaissance des règles et des principes de circulation de la part des automobilistes. Une situation qui a imposé aux autorités de reformuler de manière appropriée leurs stratégies pour réduire le nombre de victimes, ce qui nécessite une révision des méthodes de formation et des conditions d’ouverture des auto-écoles, le contenu de leurs programmes et la mesure dans laquelle elles disposent de supports pédagogiques adéquats. Ainsi, et afin de réduire les effets et les risques d’accidents, il s’est avéré plus que nécessaire pour le gouvernement, de soumettre les auto-écoles à de nouvelles règles, notamment pour les futurs candidats à l’obtention d’agréments pour l’ouverture d’une auto-école, de nouvelles conditions d’éligibilité. Et fort heureusement, le gouvernement d’Aïmene Benabderrahmane s’est penché durant le mois en cours sur cette problématique. À cet effet, et dans le cadre des efforts visant à améliorer la sécurité routière dans le pays, l’exercice de l’activité Auto-école en 2023 et les conditions de passage du permis de conduire sont désormais régies par de nouvelles règles. Des modifications qui font suite à un nouveau décret exécutif, approuvé et signé par le premier ministre. Publié dans le numéro 15 du Journal officiel, ce décret fixe les conditions de régulation de toutes les structures d’enseignement de conduite du pays. Désormais, le demandeur d’agrément doit posséder un certificat d’études supérieures et au moins un an d’expérience confirmé par les autorités, et ce, en étant stagiaire au sein d’une auto-école. En l’absence d’un niveau universitaire, le demandeur doit justifier d’au moins 3 ans d’expérience. Outre ces mesures, l’exploitant de l’auto-école doit assurer un suivi permanent de son activité et s’assurer du bon fonctionnement de son établissement sur le plan administratif et pédagogique. Le conducteur de l’autoécole doit également assister aux journées d’examen, et son agrément doit être renouvelé au bout de dix ans. Dans ce cas, la demande doit être envoyée au wali, et cela, dans un délai de moins de trois mois avant la fin de validité de l’ancien document. RENFORCER LES SANCTIONS CONTRE LA REMISE DE PERMIS DE CONDUIRE À DES PERSONNES NON QUALIFIÉES Malgré la sévérité du gouvernement dans ces récentes décisions, d’autres problèmes paraissent essentiels parmi les principales causes d’accidents de la circulation dans la période récente, à savoir les critères d’obtention du fameux sésame. En effet, dans le même contexte, il est forcément nécessaire de s’interroger sur les critères de réussite des tests théoriques et pratiques pour l’obtention du permis de conduire. Allusion faite aux écoles indulgentes en matière d’examens de permis de conduire, où certains obtiennent le permis en échange de pots-de-vin, sans être soumis aux droits nécessaires pour l’obtenir, il est donc primordial de renforcer les sanctions à l’encontre des personnes impliquées dans la remise de permis de conduire à des personnes non qualifiées. Et si l’Algérie connaît un record d’accidents de la circulation et de taux de victimes, impliquant le malheur de centaines de familles et des coûts excessifs sur les caisses de l’Etat, l’amélioration et la réglementation sur les conditions de pratique de l’activité des auto-écoles est de mise. Avec tant de morts sur nos routes, nul ne peut et ne doit rechigner sur telle ou telle mesure. Preuve à l’appui, rien que durant les quatre premiers jours du Ramadhan, 8 personnes ont trouvé la mort et 661 autres ont été blessées dans des accidents de la route survenus à travers plusieurs régions du pays, selon un bilan publié lundi par la Protection civile.

Hamid Si Ahmed

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