La 22ème réunion ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) se tiendra, aujourd’hui, par visioconférence, sous la présidence de l’Algérie, a affirmé le GECF dans un communiqué publié sur son site web.
La réunion ministérielle du GECF formule la politique générale du Forum et détermine les meilleures méthodes et moyens de leur mise en œuvre; nomme le secrétaire général, le président et le président suppléant du conseil exécutif; décide des demandes d’adhésion et approuve le programme de travail et budget du Forum. La Réunion ministérielle est l’autorité suprême du Forum.
La 21e réunion ministérielle tenue le 3 octobre 2019 à Moscou, en Russie, a nommé le ministre de l’Énergie de l’Algérie à la présidence de la réunion ministérielle et a décidé de tenir sa 22e réunion en Algérie, qui s’ouvrira donc aujourd’hui par visioconférence, et se poursuivra pour quatre jours. En plus de l’Algérie, plusieurs pays y prendront part à cette réunion, à savoir : Bolivie, Égypte, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigéria, Qatar, Russie, Trinité-et-Tobago et Venezuela en tant que pays membres du GECF, et membres observateurs: Azerbaïdjan, Iraq, Kazakhstan, Malaisie, Norvège, Oman, Pérou et Emirats Arabes Unis.
Lors de la table ronde organisée, hier, par visioconférence, pour les ministres de l’Énergie des pays participant à la 22ème réunion ministérielle du GECF, sur l’impact de la Covid-19 sur le marché du gaz à court et moyen termes, le ministre de l’Energie algérien, Abdelmadjid Attar, a souligné que l’impact de l’épidémie de coronavirus sur l’économie mondiale est « dramatique », précisant que la croissance mondiale a chuté de 4,4 %, selon les estimations de FMI. « Les pays en voie de développement, en particulier ceux qui dépendent fortement du tourisme ou des exportations des matières premières, sont confrontés à une situation des plus difficiles », a-t-il indiqué, évoquant le problème de chômage qui est pandémique dans ces pays.
Selon lui, l’impact négatif de la Covid-19 sur l’économique est sans précédent dans l’Histoire, alors que la demande mondiale sur l’énergie devrait baisser cette année à environ 5 %.
Le recul de la demande sur l’énergie est dû particulièrement à la chute des activités des transports aérien et terrestre.
Baisse prévisionnelle de la demande de pétrole
La demande de pétrole devrait baisser d’environ 9,5 millions de baril par jour en 2020, selon l’OPEP. « Si ce n’est la décision courageuse et historique des 24 pays participants de la déclaration de coopération de l’OPEP, le système pétrolier mondial se serait vraisemblablement effondré. La décision est sans précédent tant par l’ampleur de l’ajustement volontaire que par ses dons. Cette action collaborative a aidé au rééquilibrage du marché pétrolier », a-t-il déclaré. Il a ajouté : « Je vous assure que l’OPEP reste déterminée à prendre les mesures appropriées en coopérant avec ses partenaires dans la déclaration de coopération de la manière qu’elle est proactive et efficace, cela inclut la possibilité d’étendre l’ajustement de la production d’aujourd’hui à 2021 ». En juillet dernier, le ministre de l’Énergie, également président du GECF, Abdelmadjid Attar, a réitéré, lors d’une réunion avec le secrétaire général du Forum, Yuri Sentyurin, « la volonté de l’Algérie pour la réussite du Forum, par une participation active pour atteindre ses objectifs, son adaptation aux nouveaux défis de la conjoncture gazière, y compris technologiques, via l’Institut de recherche du gaz du Forum implanté en Algérie ».
Hamid Mecheri
