Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, s’est entretenu à Alger avec le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Salem Ould Salek.
L’entretien a porté sur les relations bilatérales algéro-sahraouies et sur les derniers développements de la question sahraouie.
Dans une déclaration à la presse au terme de la rencontre qui s’est déroulée au siège du ministère des Affaires étrangères, Ould Salek a affirmé avoir abordé avec Lamamra « les relations bilatérales privilégiées entre les deux peuples et les deux États et les derniers développements de la question sahraouie. ». Ould Salek a adressé, au nom du peuple sahraoui, ses sincères remerciements au peuple algérien, à l’État algérien et au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour leur constante position de principe en faveur du peuple sahraoui. Le chef de la diplomatie sahraouie a également remercié Lamamra pour « l’accueil fraternel et chaleureux » qu’il lui a réservé ». Le chef de la diplomatie sahraouie a d’autre part affirmé, que l’Union africaine (UA) et l’ONU doivent peser de tous leurs poids pour faire pression sur le Maroc en vue de l’amener à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, unique issue du conflit conformément à la légalité internationale. « L’UA et l’ONU sont appelées à faire pression sur le Maroc en lui imposant le respect des frontières avec ses voisins, dont le Sahara occidental, et en l’amenant à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, car il s’agit de la seule issue conforme à la légalité internationale », a déclaré Ould Salek à la presse au sortir de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra.
« Nous invitons la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour mettre fin à l’occupation dans notre pays et imposer le droit du peuple sahraoui à la liberté et la souveraineté, à l’instar des autres pays », a-t-il ajouté.
« Nous avons signé, en 1991, un plan de règlement mettant fin à une guerre qui avait duré 16 ans entre le Royaume du Maroc et la République sahraouie, et avions convenu d’un plan de paix basé sur la pratique par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination à travers un référendum libre. Hélas, le Maroc a sapé tous les efforts de la Communauté internationale et entravé ceux des Nations unies et de l’OUA (UA actuellement), visant la décolonisation de la dernière colonie en Afrique, a poursuivi le ministre sahraoui.
Il a, également, rappelé que les Sahraouis « ont accepté le référendum comme solution réaliste et pacifique. C’est le Maroc qui a refusé la mise en œuvre du plan de règlement en fomentant toutes sortes d’entraves ».
« Alors que la Communauté internationale et le SG de l’ONU tentent de nommer un Envoyé personnel pour relancer le processus de paix, le Maroc invoque de nouveaux subterfuges en prétendant que le Front Polisario jouirait d’un soutien militaire iranien, ce qui est fallacieux et illusoire », a souligné Ould Salek.
M. Bendib