Le commerce électronique via les réseaux sociaux est devenu une activité très prisée par une grande majorité des femmes au foyer artisanes à Ouargla durant le mois du Ramadhan, en raison des facilités offertes pour exposer leurs produits et des possibilités de toucher une large clientèle. Ces artisanes se livrent, depuis le début du mois sacré, une « intense concurrence » sur le marché virtuel ouvert à tout temps à travers les réseaux sociaux qui leur offrent une meilleure alternative pour attirer les clients et présenter leurs produits à des prix concurrentiels. Spécialisée dans la préparation de pâtes alimentaires faites maison, Mme Rokia, l’une des femmes ayant choisi cette activité comme une source de revenus supplémentaire à l’occasion du mois sacré, a estimé que « les réseaux sociaux constituent une plateforme de commerce efficace, facile à utiliser et rentable ». Cette activité génère, selon elle, plus de bénéfices comparativement à ce qu’elle recevait auparavant auprès des revendeurs ou intermédiaires, à l’instar des épiceries, superettes et cafétérias. Proposant une gamme diversifiée de pâtes feuilletées sur sa page « Facebook » ainsi que d’autres variétés préparées sur commande, Mme Rokia s’efforce de satisfaire ses clients fidèles même après le mois de jeûne. Elle a affirmé à l’APS que les réseaux sociaux lui ont permis de commercialiser ses produits directement, au lieu de passer par des revendeurs, ajoutant que les bénéfices générés, durant le mois de ramadhan, « sont destinés à renforcer le budget familial de l’Aïd El-Fitr ». En revanche, Mme Rabiaa, qui réside au quartier Ennasr à l’Ouest de la ville, dit trouver son compte dans la préparation des repas ramadanesques (Iftar et Shour) pour les étudiants et à des prix raisonnables. « Les différentes variétés de mets traditionnels que nous proposons aux clients sont très appréciés des étudiants notamment », a-t-elle affirmé, signalant que cette activité lui permettait d’introduire la livraison à domicile en tant que service additionnel.
La vente en ligne des plats du ramadhan, un métier saisonnier qui rapporte
De son côté, Mme Amina, artisane spécialisée dans la préparation de « Matlouaâ » (galette traditionnelle) et « Dioul » (feuilles de Bricks), n’a pas caché son admiration pour le commerce en ligne qui lui a permis, a-t-elle estimé, de gagner du temps et des efforts, en plus de générer des bénéficies plus élevés « par rapport aux pertes subies auparavant en raison des prix abusivement bas fixés par les commerçants ». Elle a souligné, à ce propos, que cette activité saisonnière représentait une ressource de revenu importante contribuant à couvrir les dépenses de sa famille composée de cinq personnes, durant le Ramadhan et celles de l’Aid El-Fitr. Pour sa part, Ider Yasmina, artisane spécialisée en confection de gâteaux traditionnels, qui utilise les réseaux sociaux comme plateforme pour présenter ses produits aux clients à l’occasion du mois de Ramadhan, a souligné que « le commerce en ligne a ouvert de nouvelles opportunités aux femmes au foyer pour promouvoir leur business ». Pour sa part, Hadja Fatma, qui s’occupe, à l’approche du Ramadhan, du conditionnement des épices à commercialiser via Facebook, s’est également félicitée du rôle des réseaux sociaux, permettant, selon elle, de se rapprocher des clients. Les réseaux sociaux sont déjà devenus inexorablement très populaire chez les artisanes, en tant que moyen de commercialisation, pendant le mois de jeûne, tout en assurant, a-t-elle relevé, la vente direct « du producteur au consommateur ».