Le forum d’affaires algéro-chinois placé sous le patronage du président Abdelmadjid Tebboune, organisé par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) en coordination avec les services du ministère des Affaires étrangères, se tiendra demain, mardi 15 avril, au Centre international des conférences, à Alger.
L’état d’avancement des préparatifs du Forum avait fait l’objet de discussions, il y a quelques jours, entre le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, et l’ambassadeur de la République populaire de Chine à Alger, Dong Guangli. Lors de cette rencontre, tenue au siège de l’AAPI en présence de nombre de ses cadres, les deux parties avaient passé en revue les investissements chinois en Algérie et les perspectives de leur renforcement. Pour l’AAPI, l’objectif du forum d’affaires algéro-chinois qui se déroulera sur le thème de « Partenariat solide, coopération économique durable », est de renforcer les relations économiques et encourager les opportunités d’investissement entre les deux pays, en favorisant les échanges entre les entreprises algériennes et chinoises. Il servira de plateforme pour consolider le partenariat économique entre les deux pays. L’AAPI a fait appel aux opérateurs algériens, porteurs de projets et investisseurs dans les secteurs stratégiques tel que l’extraction et la transformation des métaux et minéraux, les équipements liés à l’énergie solaire, l’économie circulaire, la technologie, l’automatisation et l’industrie de la mobilité, l’industrie pharmaceutique ou encore le textile, pour prendre part à ce forum. Ainsi, il est prévu la participation à cet événement d’environ 200 entreprises, algériennes et chinoises, dans divers secteurs d’activités. De nombreux faits indiquent que le partenariat économique entre l’Algérie et la Chine est en plein essor. Pour rappel, la visite du président Abdelmadjid Tebboune en Chine en été 2023 a permis la signature de 19 accords de coopération en matière de technologie, des infrastructures, du commerce et des investissements. Récemment, le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a reçu à Alger, une délégation de la société chinoise « China State Construction Engineering Corporation » (CSCEC), avec laquelle il a examiné les moyens de relancer le projet de la cimenterie de Djelfa qui fait partie des projets d’investissement récupérés par décisions judiciaires dans le cadre de la lutte contre la corruption. Le ministre a donné des instructions pour accélérer la création de l’entreprise mixte chargée de la gestion du projet. Cette usine va être orientée vers la production du ciment vert, afin de renforcer la compétitivité du produit algérien et son accès aux marchés internationaux, ainsi que d’augmenter le volume des exportations. En fait, le partenariat économique bénéficie d’un cadre politique marqué par une étroite coopération entre les deux pays. Au début de cette année, à l’issue de la cérémonie de remise de ses lettres de créance au président Tebboune, l’ambassadeur de Chine, Dong Guangli, avait exprimé le « soutien indéfectible » de la Chine à l’Algérie dans son rôle sur la scène internationale, notamment au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, de la Ligue arabe et de l’Union africaine. Il avait, à cette occasion, décrit l’Algérie comme « un pays frère et ami avec lequel la Chine entretient une relation historique et révolutionnaire », faisant part de son engagement à « travailler sans relâche pour mettre en œuvre les grandes orientations définies par les Présidents des deux pays ». Il avait insisté sur l’importance de « consolider la confiance politique et dynamiser la coopération économique et commerciale, en particulier en matière d’investissement », mettant l’accent sur la nécessité d’accroître les investissements chinois en Algérie, tout en diversifiant les échanges culturels et humains pour « renforcer les liens d’amitié entre les deux peuples ». « Nous allons travailler, main dans la main, pour trouver des synergies et nous inspirer mutuellement de nos grandes stratégies de développement », avait-il affirmé, ajoutant que ces efforts seraient « bénéfiques pour le bien-être des populations des deux pays ».
M’hamed Rebah
