Accueil ACTUALITÉ OPÉRATIONS DE RÉSISTANCE SURPRISES À GHAZA : Lourdes pertes pour l’entité sioniste

OPÉRATIONS DE RÉSISTANCE SURPRISES À GHAZA : Lourdes pertes pour l’entité sioniste

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Les Brigades Ezzedine Al-Qassam, bras armé de la résistance palestinienne, et les Brigades El-Qods, aile militaire du Jihad islamique, ont mené ces dernières heures une série d’opérations qualifiées de «qualitatives» contre les forces de l’occupant sioniste dans le sud et le nord de la bande de Ghaza.
D’après des sources locales, ces actions ont provoqué la mort de plusieurs soldats ennemis et entraîné l’évacuation par hélicoptère de blessés, alors qu’un incident sécuritaire majeur secoue Khan Younès, où la tension est à son comble. Dans la localité d’Absan al-Kabira, à l’est de Khan Younès, les combattants des Brigades Al-Qassam ont ciblé quatre excavatrices militaires avec des projectiles « Yassine 105 », provoquant des incendies directs et de lourdes pertes dans les rangs de l’occupant. Des hélicoptères ont été dépêchés en urgence pour extraire les soldats touchés. La veille, un char Merkava et un bulldozer blindé D9 avaient déjà été visés par de puissants engins explosifs dans la même zone. Parallèlement, les Brigades Al-Qods ont annoncé avoir fait exploser une charge sur une unité ennemie qui progressait dans le quartier baptisé « Rue 5 », au nord de Khan Younès, dans le but de maintenir la pression et d’épuiser les troupes occupant le terrain. À Ghaza-Est, dans le quartier de Choujaïya, une unité de la résistance a pris le contrôle d’un drone de surveillance sioniste et diffusé des images montrant le bombardement au mortier des positions ennemies autour de la colline de Muntar. Selon les combattants, ces tirs ont touché leur cible avec précision. Alors que le Premier ministre de l’occupant, Benjamin Netanyahou, se félicitait récemment d’un soi-disant succès stratégique contre l’Iran, le front de Ghaza a rappelé sa réalité : un guet-apens dans Khan Younès aurait coûté la vie à sept soldats ennemis, attisant une colère croissante dans l’opinion publique sioniste et relançant les appels à mettre fin à une guerre qui dure depuis plus de 620 jours. Depuis plus de vingt mois, la résistance palestinienne compense l’écart technologique et matériel par une guerre de guérilla souple et imprévisible : cellules mobiles, embuscades, engins explosifs improvisés, tunnels et frappes éclair. La disparition de chefs de file comme Yahiya Sinwar, Ismaïl Haniyeh ou encore Mohammed Deif n’a pas suffi à briser la structure de commandement, qui s’adapte et se renouvelle malgré le blocus total et les destructions massives. Les opérations de la résistance mettent en évidence l’échec de la doctrine du « feu total » qui vise à briser la volonté de combat en détruisant infrastructures et ressources vitales. Sur le terrain, le labyrinthe urbain et les tunnels annulent partiellement la supériorité aérienne et technologique de l’armée sioniste. La tentative de séparer le nord du sud de la bande de Ghaza, par la faim et le blocus, comme l’avait proposé le général Giora Eiland, n’a pas abouti à l’effondrement escompté. Pendant ce temps, sur un autre front, la plateforme sécuritaire Al-Hares, affiliée à la résistance, a alerté la population contre la distribution de cartes SIM « israéliennes » larguées par drones, utilisées comme outil d’espionnage et de suivi des communications. La résistance a mis en garde : toute personne en possession de ces puces s’expose à une poursuite. Les combats à Ghaza ne se résument pas à l’affrontement militaire. La résistance palestinienne s’appuie sur une stratégie de guerre asymétrique et de « smart power » combinant la force armée, la légitimité populaire et la guerre psychologique. Chaque embuscade réussie, chaque attaque au mortier ou prise de drone rouvre le débat au sein de la société sioniste sur le coût humain et politique d’une guerre sans horizon. La résistance joue sur l’usure du moral adverse et la remise en cause de ses calculs stratégiques. Dans ce contexte, la bande de Ghaza continue de rappeler au monde qu’elle demeure la ligne de front la plus imprévisible face à l’occupation. Chaque opération sur le terrain révèle la capacité de la résistance à transformer ses faiblesses en leviers de force, et à inscrire la lutte dans une durée stratégique qui échappe aux scénarios de victoire rapide entretenus par Tel-Aviv. Plus de vingt mois après le début de cette guerre, Ghaza reste une plaie ouverte pour l’occupant, une épine dans le talon qui ne cesse de saigner son armée et son prestige.
M. Seghilani

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