C’est dans le but de dépolluer les ports de Benisaf et de Bouzedjar, de tous les déchets, et de mieux sensibiliser les marins pêcheurs et les citoyens sur l’importance que revêt ces infrastructures dans le développement économique de la région du Témouchentois que la direction de la Pêche et ressources halieutiques (DPRH) lancera les 9, 12 et 14 la 3e édition portant ports et barrages bleus. Un riche programme a été élaboré, selon Abdelhafid Zenasni avec lequel l’on s’est entretenu, jeudi passé en marge de la réunion de coordination qui a regroupé, entre autres, les représentants de la chambre de pêche et aquaculture, le président de l’association «côte d’or», le chef de service des travaux publics, la directrice de l’école des techniques de pêche de Benisaf, un responsable de l’entreprise des ports de pêche ainsi que le représentant de la direction de l’environnement. Il est à noter que c’est pour la première fois depuis 2012, que les barrages ont été élargis par les organisateurs. L’objectif premier, avaient souligné les intervenants, « est de réunir toutes les conditions pour la réussite, non pas uniquement cette opération d’envergure nationale, mais aussi les différentes campagnes de production halieutiques et continentales (pêche aux petits pélagiques, ensemencement au niveau des barrages) et ce, à partir de la préparation effective et la valorisation rationnelle des infrastructures sectorielles au niveau local (ports, barrages, petits barrages…). Le repos biologique, allant du 1er mai au 31 août, a été abordé dans les discussions, c’est une mesure universelle qui permet aux poissons de se reproduire dans des conditions appropriées, a insisté un intervenant sur sa mise en œuvre effective par tous les gens de mer. Abdelhafid Zenasni avait jugé opportun de placer une phrase légendaire «Les professionnels savent que le repos biologique est arrivé le premier ainsi on les voit tous se conformer à la réglementation.» Bien entendu cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de transactions frauduleuses durant cette période car durant cette période, les gardes côtes avaient, l’année passée, appréhendé plusieurs pêcheurs en train d’enfreindre la loi du repos biologique. Poursuivant le développement de ses idées, le directeur de DPRH avait arrêté trois points nodaux dans le contexte de discussion à savoir : le premier a trait au principe «tout usufruitier doit en contre partie donner l’équivalence du bénéfice acquis. Le second principe a rapport à une participation effective «Tous concernés, tous décideurs et tous acteurs effectifs et efficients».
Et le troisième est lié à «Ensemble solidaire pour un développement durable.» Cependant M. Kribi, le représentant de la chambre professionnel a mis l’accent sur la nécessité d’organiser les gens de mer en associations en mesure de constituer des entités efficaces et valables, à même de trouver les solutions aux problèmes qui handicapent l’exercice des marins et des pêcheurs. Pour lui les ports nécessitent un entretien permanent et à longueur d’année. Un autre intervenant a fait remarquer que les déchets sont au fond de la mer et au niveau de la passe le tirant d’eau ne dépasse pas 07 mètres, une situation qui cause beaucoup de désagréments pour les grands chalutiers quand la mer est agitée. Le représentant des travaux publics a fait savoir que la seconde extension du port de Benisaf s’étend sur une surface de 24 ha, actuellement elle est de 12 ha environ, selon un autre participant.
L’extension va permettre une fluidité dans la circulation des bateaux entrant ou sortant du bassin d’accostage. Sur le plan professionnel, cette campagne «ports et barrages bleus » aura pour objectif «la promotion de l’ensemble des initiatives devant s’inscrire dans le processus de développement d’une pêche responsable et d’une aquaculture durable permettant la valorisation et l’intégration des ports et activités de la pêche dans le développement socio-économique. En fin la dernière intervention a fait remarquer que des pêcheurs procèdent au lavage du poisson à l’aide de l’eau puisée du bassin d’accostage, une pratique à déconseiller surtout quand on sait que les eaux au niveau du port sont polluées.
Boualem Belhadri