Promu cette saison en Ligue deux de football, l’OM Arzew ne cesse de manger son pain noir à cause d’une crise financière qui n’a que trop duré. L’annonce par le bureau fédéral de son intention d’aller au bout de la compétition, interrompue depuis la mi-mars dernier à cause de la pandémie du nouveau coronavirus, n’a fait que compliquer les affaires la direction du club. L’entraineur de l’équipe, Touhami Sahraoui, se montre même sceptique quant à une sortie prochaine de la crise, surtout que la conjoncture économique actuelle du pays pousse les autorités locales, seule source de financement du club, à reléguer au second plan le secteur des sports. Une situation qui risque d’engendrer un départ massif des joueurs au cours de la prochaine période des transferts, selon le coach de l’OMA lui-même. Ce technicien s’empresse d’ailleurs pour mettre en garde contre une saignée au sein de son effectif «qui se profile à l’horizon». « La situation actuelle du club commence à inquiéter sérieusement les joueurs qui ne cessent de réclamer ne serait-ce une partie de leur dû, vu qu’ils n’ont pas perçu leurs salaires depuis le début de cette saison », a-t-il averti, ajoutant avoir noté, à travers ses discussions avec les joueurs, que ces derniers « commencent à perdre envie de continuer à défendre les couleurs du club ». Pour son retour en Ligue deux, l’OMA a réussi un bon départ en championnat avant de marquer le pas. Ses joueurs ont fait plusieurs grèves pour réclamer la régularisation de leur situation financière, mais en vain, rappelle-t-on. Avant que le championnat ne soit interrompu, à la mi-mars dernier à cause de la pandémie du nouveau coronavirus, la formation de la ville pétrochimique occupait la 13e place au classement avec 26 points, devançant de deux unités seulement le premier potentiel relégable, la JSM Béjaïa.
H. S.
