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NUMÉRISATION, STATISTIQUES ET TRANSPARENCE DANS LA GESTION : Le Président fixe les outils de la bonne gouvernance

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a insisté lors de son allocution à l’ouverture des Assises nationales de l’Agriculture, qui se sont tenues, mardi, au Palais des nations (Club des pins) sous le slogan « Agriculture: pour une sécurité alimentaire durable » sur l’impératif d’aller vers des données statistiques précises et non approximatives.

«Les États fonctionnent avec des statistiques précises car c’est sur leurs bases que les orientations et les décisions adéquates seront prises. », a déclaré le chef de l’État, à ce sujet, assurant que « l’État qui veut s’ériger en puissance économique, voire agricole, doit disposer de chiffres précis ». Le président Tebboune a fait observer que « l’investissement et l’importation sont orientés par les statistiques pour peu qu’elles soient précises ». Il a révélé, non sans regret, que les chiffres communiqués portant sur la production agricole sont erronés et sont loin de la réalité sur le terrain. « Les chiffres avancés concernant la production agricole étaient les mêmes pendant des dizaines d’années, des chiffres qui ne reflétaient point la réalité », a-t-il déploré.
Le chef de l’État a cité à titre d’exemple, « la superficie des terres cultivées à travers le pays évaluée, alors, à 3 millions d’hectares, mais les enquêtes menées dans le cadre de la numérisation, ont démontré que ce chiffre ne dépassait pas 1,8 million d’hectare, ce qui signifie qu’il y a encore des terres arables non exploitées ». De même pour le cheptel national pour qui le recensement a fait ressortir que l’Algérie disposait de 19 millions de têtes ovines et non pas de 23 millions, encore moins de 29 millions d’après les anciennes statistiques.
Le chef de l’État a rappelé, dans ce sillage, que les statistiques précises facilitaient la planification, l’investissement, la production et une bonne régulation de l’importation. À cet effet, le président Tebboune a appelé à accélérer la cadence et aller rapidement vers la modernisation du secteur agricole à travers une rapide numérisation du secteur et une automatisation et modernisation des procédés de gestion et de production de l’agriculture.
A rappeler que le président Tebboune a depuis son investiture à la tête de l’Etat fait de la numérisation et la modernisation de tous les secteurs son cheval de bataille, insistant sur la nécessité de disposer de statistiques fiables et d’accélérer le processus de la numérisation pour garantir une meilleure traçabilité des données et une gestion plus rationnelle et plus efficiente des ressources et des politiques publiques dans divers domaines. Cette question a été également soulevée, une nouvelle fois, par le chef de l’État, lors de sa récente entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux ou il a déploré les lenteurs enregistrées dans ce domaine.

Les chiffrent ne mentent pas
« La numérisation est réelle et fiable. De plus, elle ne ment pas, ne falsifie pas les données et fournit la rapidité nécessaire pour résoudre les problèmes » en fournissant des chiffres exacts, a-t-il souligné devant la presse nationale. Il faut noter, par ailleurs, que l’Algérie dispose de fortes institutions pouvant contribuer à l’amélioration des performances nationales dans divers domaines notamment dans le secteur de l’économie pourvu qu’elles soient dotées de moyens nécessaires et d’une marge de manœuvre pour apporter leur contribution. C’est le cas par exemple du Conseil national économique et social et environnemental (Cnese) qui est une institution consultative, un cadre de dialogue, de concertation, de proposition, de prospective et d’analyse, dans tous les domaines de la vie des citoyens et de la nation. Parmi ses rôles et objectifs figurent justement la formulation des avis sur les stratégies nationales visant à promouvoir l’émergence d’une économie durable, diversifiée et fondée sur la connaissance, l’innovation technologique et la numérisation. Cet organisme est également chargé d’initier ou contribuer à toute étude visant l’évaluation de l’efficience des politiques publiques dédiées au développement de l’économie nationale ; d’œuvrer à préserver et à défendre les intérêts économiques de l’État ; et d’évaluer les stratégies dédiées aux secteurs agricole et des ressources en eau et la consolidation de la sécurité alimentaire. Sa mise à contribution pourrait ainsi apporter beaucoup aux démarches initiées par les pouvoirs publics dans le cadre de la recherche de nouvelles performances à insuffler au pays dans pratiquement tous les domaines notamment ceux ayant trait à l’économie nationale dans son ensemble, sachant que le Cnese est composé de 200 membres, dont 75 sont dans les secteurs économique, social et environnemental. Il convient de souligner, pour conclure, que les Assises nationales de l’agriculture ont été sanctionnées par une série de recommandations axées sur la nécessaire numérisation de la gestion du secteur agricole, l’extension des périmètres irrigués et la régularisation foncière. Il est également question de la nécessité de renforcer les ressources humaines en matière de formation, de recherche et d’orientation, et d’encadrer les jeunes porteurs de projets, en coordination avec le ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises entre autres. Ces orientations sont issues des travaux de quatre ateliers qui ont duré plusieurs mois, auxquels ont pris part plus de 440 experts et professionnels représentant 15 secteurs, ayant porté sur « les moyens et les facteurs de production », « la promotion des filières stratégiques », « l’organisation et l’accompagnement » et « l’économie forestière et le barrage vert ».
B. O.

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