De nouveaux bombardements de l’entité sioniste ont frappé, hier, diverses zones de la bande de Ghaza, faisant plusieurs morts palestiniens tombés en martyrs et des dizaines d’autres blessés.
Les forces d’occupation ont été accusées d’avoir perpétré trois massacres au cours des dernières 24 heures, causant la mort de 32 citoyens palestiniens et blessant 59 autres. Les attaques comprenaient des tirs de missiles, d’artillerie et d’armes à feu sur différentes parties de la bande de Ghaza. Les quartiers d’Al-Zaytoun, Al-Shuja’iya et Al-Touffah, à l’est de la ville de Gaza, ont été particulièrement visés, entraînant la mort d’au moins trois personnes et blessant une dizaine d’autres, selon les rapports de Wafa. Des zones au sud-ouest de la ville de Ghaza ont également été prises pour cibles par l’artillerie de l’occupant sioniste, avec des explosions et des tirs d’armes à feu entendus. Dans le centre de la bande de Ghaza, des avions de combat de l’entité sioniste ont attaqué les environs de Wadi Gaza, au nord du camp de Nuseirat, et la zone au sud-est du camp de Bureij, faisant plusieurs blessés. Les victimes palestiniennes ont été transportées à l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah. Le camp de réfugiés de Nuseirat a également été touché, blessant plusieurs Palestiniens. Au sud de la bande de Ghaza, l’artillerie de l’entité sioniste a visé les zones est de la ville de Khan Younes, tandis que des tirs intenses de véhicules militaires ont été signalés à l’est de la ville de Rafah. Le bilan de l’agression contre la bande de Ghaza a atteint 34 183 martyrs et 77 143 blessés depuis le 7 octobre dernier, selon les autorités palestiniennes de la Santé.
35 corps de martyrs dans des fosses communes…
Après le retrait des troupes d’occupation, les équipes de secours ont découvert 35 corps de martyrs dans des fosses communes situées dans le complexe médical de Nasser, dans la ville de Khan Younes, au sud de la bande de Ghaza, selon des sources médiatiques. Ces mêmes sources ont rapporté que les équipes de secours et les ambulances ont récupéré 35 autres corps de martyrs dimanche, et 73 autres lundi, dans une fosse commune dans la cour de l’hôpital de Nasser, portant à 310 le nombre total de corps retrouvés jusqu’à présent. Parmi les martyrs se trouvent des femmes, des personnes âgées et des enfants. Les équipes de secours ont confirmé que la plupart des martyrs sont des victimes de cimetières collectifs et d’incursions dans les hôpitaux, notamment des femmes et des enfants, car les forces d’occupation ont délibérément enterré des dizaines de corps avant de se retirer de différentes zones de la bande de Ghaza. Les sources ont souligné qu’un grand nombre de personnes étaient portées disparues lors du massacre de Khan Younes, et près de 2000 civils sont toujours portés disparus après le retrait des forces d’occupation de plusieurs régions de la bande de Ghaza.
…l’ONU ouvre une enquête !
Les Nations unies ont insisté sur la nécessité d’une enquête « indépendante et approfondie » concernant la fosse commune du complexe médical Nasser, située à Khan Younès dans la bande de Gaza, où une guerre génocidaire menée par l’entité sioniste perdure depuis 200 jours. Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU, a exprimé sa vive préoccupation face à cette situation, soulignant l’importance d’une enquête minutieuse dans les zones où ces tombes ont été découvertes. Il a également souligné l’urgence d’un cessez-le-feu. Dujarric a réaffirmé l’importance de garantir un accès amélioré aux travailleurs humanitaires, de protéger les hôpitaux et de libérer les prisonniers. Depuis le début de l’agression sioniste il y a plus de six mois, les hôpitaux de la bande de Ghaza ont été ciblés et attaqués, entraînant une paralysie des services médicaux. Après le retrait des forces sionistes de Khan Younes le 7 avril, des fosses communes ont commencé à être découvertes dans la ville, avec des cadavres retrouvés parmi les décombres des maisons et le long des routes. Le service de Défense civile de la bande de Gaza a signalé que le nombre de corps de martyrs découverts était désormais de 283.
Volker condamne les récentes frappes
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a condamné avec véhémence hier la récente série de frappes israéliennes sur Ghaza, qui ont entraîné la mort de femmes et d’enfants. Les déclarations de Volker Türk interviennent après la tragédie survenue dimanche où « au moins neuf enfants, parmi les 16 Palestiniens tués, ont perdu la vie dans un bombardement visant plusieurs maisons à l’est de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza ». Sa porte-parole, Ravina Shamdasani, a exprimé lors d’un point presse à Genève : « Cela dépasse les limites de la guerre ». Elle a également fait part de l’horreur ressentie face à la découverte de charniers, affirmant que « Nous sommes également horrifiés par la découverte de charniers ». Selon la défense civile de Ghaza, au moins 283 corps ont été retrouvés dans la fosse commune du complexe médical Nasser depuis le retrait de l’armée israélienne de la ville le 7 avril. L’ONU réclame des enquêtes « indépendantes, efficaces et transparentes » sur ces crimes, soulignant qu' »il n’y a pas de lieu sûr à Ghaza , ce dont nous avons besoin, c’est d’un cessez-le-feu immédiat ».
95% du secteur agricole détruits
La politique expansionniste de colonisation israélienne à Ghaza a conduit à la dévastation de près de 95% du secteur agricole, aggravant ainsi l’insécurité alimentaire dans la région. Cette agression a entraîné une destruction massive des terres agricoles, faisant partie intégrante des tactiques de privation alimentaire appliquées par l’occupation israélienne à l’encontre des Palestiniens de Ghaza. Au cours des six derniers mois, les attaques continues de l’occupation israélienne ont entraîné des pertes directes dans l’agriculture dépassant les 400 millions de dollars. Près de 95% des infrastructures agricoles, comprenant des fermes, des puits et des installations électriques, ont été anéanties, selon l’Organisation palestinienne de secours agricole. Cette destruction a précipité l’effondrement des secteurs alimentaires associés, tandis que l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en garde contre l’entrée imminente d’une phase de déclin irréversible pour le secteur agricole de Ghaza.
M.Seghilani
