La mise en service de la nouvelle raffinerie de sel gemme d’El Outaya (wilaya de Biskra) est prévue «début janvier 2019», a-t-on appris du directeur général de l’Entreprise nationale des sels (ENASEL), Nabil Meghlaoui. «Tout est achevé, il ne reste plus que l’installation du pipeline avant de procéder à des essais de performance au début du mois de décembre 2018», a affirmé M. Meghlaoui à l’APS, précisant que le délai de réception a enregistré un retard de six mois, alors qu’il était préalablement fixé pour le mois de juin 2018. Le DG de l’ENASEL a également indiqué que la production de sel gemme (chlorure de sodium fossile qui s’extrait des mines) au niveau de cette nouvelle raffinerie, dont la réalisation a nécessité un montant de 1 500 millions de dinars, «se fera en cascade», et s’attend à un «retour d’investissement au bout de quatre ans d’exploitation». Le même responsable a rappelé, par ailleurs, que la raffinerie d’El Outaya permettra à l’Algérie d’atteindre une «autosuffisance» en matière de production de sel chimique, utilisé dans l’industrie pharmaceutique, en vue de couvrir les besoins nationaux, et ce, en mettant un terme aux importations, outre l’exportation qui est, a-t-il assuré, également envisagée. D’une capacité productive de 80 000 tonnes, cette raffinerie produira 25 000 tonnes de sel pharmaceutique, 25 000 tonnes de sel en pastilles et 30 000 tonnes de sel destiné à la consommation domestique et industrielle, en sus de la production de sel chimique de «haute pureté» constitué de 99,9% de chlorure de sodium (Nacl). Cette unité, dont les travaux de réalisation ont débuté en février 2016, vient en remplacement de l’ancienne raffinerie, entrée en exploitation en 1982 et mise hors service en 2006, et ce, eu égard à la «vétusté de ses installations qui ne répondaient plus aux exigences du marché». S’agissant de la production de sel, le DG de l’ENASEL a indiqué qu’au cours de l’exercice précèdent, cette entreprise, domiciliée à Constantine, a produit 110 000 tonnes de sel dont 80 000 tonnes de sel alimentaire et 30 000 tonnes de sel industriel. Plus grand producteur et distributeur algérien de sel, ciblant plusieurs secteurs d’activité, à savoir alimentaire, industriel, agriculture, pharmacie, cosmétique et traitement de l’eau, l’ENASEL continue de faire face, a-t-il souligné, à la «concurrence déloyale, notamment de producteurs dont le produit n’est pas conforme» aux normes, autrement dit, sel non iodé. Disposant de six unités de production et de trois centres de distribution, l’ENASEL aspire à diversifier sa gamme de produits et accroître son offre sur le marché national et international, notamment en Afrique où l’entreprise a exposé ses produits dans différents pays et participé à des foires.