Après avoir préparé, depuis plusieurs jours, des festivités célébrant le nouvel an amazigh (Yennayer 2971) avec au programme une série d’expositions, activités culturelles et artistiques dédiées au patrimoine culturel amazigh, certains ont préféré le fêter en ligne à cause de la période de pandémie Covid-19.
En effet, la plupart des établissements d’enseignement et les centres culturels célèbrent le nouvel an amazigh cette année dans des conditions sanitaires difficiles à cause du virus corona, tout en respectant le protocole sanitaire mis en place. Du coup, la manifestation culturelle et scientifique « Izoran » (racines), organisée par le Centre des Arts et de la culture, en collaboration avec l’Institut d’Archéologie (Université d’Alger II), a débuté dimanche au Bastion 23 à Alger pour célébrer le nouvel an amazigh coïncidant avec le 12 janvier de chaque année. Au programme de la matinée, plusieurs conférences sur l’histoire ancienne de l’Algérie ont été animées par des chercheurs et enseignants dans le domaine de l’archéologie à l’université d’Alger. À l’occasion du nouvel an amazigh, le Palais des Raïs organisera, jeudi, une manifestation dédiée à la célébration, des coutumes et des traditions de cette fête dans la montagne « Chenoua » de Tipasa. Le programme de cet événement prévoit des conférences sur les rituels et la célébration de Yennayer à Djebel Chenoua, ainsi qu’une exposition intitulée « Dar Echenoui », laquelle présentera des collections de la maison familiale de Djebel Chenoua, y compris la poterie, les accessoires, des outils de travail et des plats de la cuisine locale. Également dans les écoles, des activités culturelles et artistiques diverses pour célébrer le nouvel an amazigh « Yennayer » ont débuté au niveau des primaires, ce programme d’activités, qui s’étale sur une semaine, comporte des cours traitant du patrimoine culturel amazigh et de la célébration de Yennayer en tant qu’événement culturel national, ainsi que l’interprétation de chants en tamazight sur ce patrimoine par des élèves des classes d’enseignement de cette langue. Outre, chez les M’zab, cette fête est célébré la nuit du 6 au 7 janvier où le nouvel an Amazigh obéit à une tradition liée aux activités agricoles et aux ressources essentielles à la vie paysanne et marque le début de la saison hivernale et de l’année agraire dans cette région au climat aride. Pour les habitants de ces oasis, l’événement, qui coïncide avec la fin de la cueillette de la production phœnicicole, constitue une étape cruciale pour passer en revue la situation environnementale des palmeraies et annoncer le début de l’opération de soins et de toilettage des palmiers dattiers productifs, a indiqué à l’APS Hadj Bakir, propriétaire d’une palmeraie à Melika.
De son côté et en cette période de pandémie, l’établissement d’Art et Culture de la wilaya d’Alger a tracé un programme virtuel sur sa page Facebook qui représente le patrimoine culturel Amazigh, contenant un Reportage qui représente l’histoire du Roi amazigh Chachnak, un spectacle de célébration de Yennayer dans le nombre des structures de l’établissement, une animation de la troupe du ballet de la wilaya d’Alger à travers des danses, accompagnée d’un concert animé par l’icône de la chanson Kabyle, Hassiba Amrouche, ainsi qu’une exposition de photos à la galerie d’Arts Mohamed Racim.
Sarah O.