Face à la montée du phénomène des accidents de la circulation impliquant chaque année de plus en plus de morts et de blessées, les autorités ont décidé de frapper d’une main de fer et de mettre en place de nouveaux mécanismes en vue d’assurer le maximum de sécurité sur nos routes.
C’est dans cette démarche que le code de la route a été réexaminé pour y apporter des amendements et donner naissance à un nouveau code plus rigoureux avec plus de 50 nouvelles dispositions drastiques sur un total de 193 articles. Lors du Conseil des ministres qu’il a présidé dimanche, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a salué la teneur de ce projet de loi, qui tient compte de tous les éléments de la chaîne de régulation et de contrôle de la circulation, y compris les auto-écoles, les conducteurs, les véhicules, tous types confondus, et les dispositifs de contrôle. Néanmoins, le président de la République a donné, des instructions pragmatiques sur l’application du Code de la route. Il a instruit le Gouvernement de veiller à ce que les amendements apportés à ce code facilitent les missions de la justice et des corps de sécurité, pour « leur permettre d’engager et de prendre les mesures légales appropriées », insistant sur « la nécessité d’accréditer des agents assermentés par la justice chargés de contrôler les véhicules et d’enquêter sur les accidents de la route, afin de déjouer toute tentative de falsification et de fausses déclarations dans les rapports techniques et procéduraux ». Le président de la République a également ordonné « l’instauration d’examens médicaux périodiques et inopinés pour les conducteurs de tous types de transports, afin de s’assurer de leur aptitude à la conduite, tout en réduisant les distances de conduite entre les conducteurs alternants, selon des dispositions fixées par la loi ». À cet égard, le président de la République a enjoint de « doter les agents de contrôle relevant des corps de sécurité d’équipements technologiques permettant le paiement électronique des infractions, de tests de dépistage de drogue et de moyens de contrôle du poids en charge au niveau des points de contrôle de sécurité ».
Oued el Harrach ou le drame de trop !
Il n’est pas possible de parler du phénomène des accidents de la circulation sans évoquer la chute d’un bus à Oued el Harrach, le mois d’août passé, ayant fait 18 morts, impliquant un deuil national et des mesures radicales jamais prises jusque là. En effet, alors que le facteur humain était la cause principale de ce drame, il a été décidé sur instruction du président Tebboune d’une série de mesures radicales, pour éradiquer le «terrorisme routier» et mettre un terme à l’insécurité meurtrière sur les routes. Comme première mesure urgente, le président Tebboune avait ordonné l’importation immédiate de 10 000 nouveaux bus de transport de passagers pour remplacer les anciens.
La supervision de cette opération importante a été confiée au ministère de l’Industrie. Le Président avait également ordonné l’importation immédiate et massive de différents types de pneus pour véhicules. Et ce n’est pas tout, c’est à partir de là que s’est décidée l’élaboration de nouvelles législations relatives à l’organisation du trafic routier, notamment ce qui concerne les modalités de délivrance du permis de conduire. À cela se sont ajoutés les décisions de faire porter la responsabilité civile aux auteurs d’accidents de la route, de soumettre les conducteurs à des contrôles périodiques et de multiplier les centres de dépistage pour les stupéfiants et les substances psychotropes. Toujours dans le même sillage, la responsabilité en cas d’accident sera pour la première fois étendue aux entités en charge des routes et de leur entretien, aux auto-écoles, aux centres de contrôle technique des véhicules, et à toute autre partie dont la responsabilité est établie dans les accidents. Les services de la Gendarmerie et de la Sûreté nationales ont été, de leur côté, chargés de renforcer les contrôles sur l’ensemble du territoire national pour imposer une application stricte et rigoureuse du code de la route.
Ania N.
            












































