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NOUVEAU CABLE SOUS-MARIN POUR BOOSTER LA VITESSE D’INTERNET : Tournant stratégique pour les télécoms

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Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a annoncé lundi à Alger la prochaine pose de la première pierre d’un nouveau câble sous-marin reliant l’Algérie au réseau international des télécommunications, un projet stratégique destiné à renforcer significativement la capacité et la vitesse de l’Internet national.
Invité de l’émission « First Forum » diffusée sur la Chaîne 1 de la Radio nationale, le ministre a précisé que ce nouveau câble permettra de consolider l’infrastructure Internet du pays avec une capacité supplémentaire estimée à 10,2 téraoctets, contribuant ainsi à améliorer la fluidité du trafic numérique et à répondre à la croissance soutenue de la demande. Selon M. Zerrouki, la modernisation du secteur des télécommunications et le développement des infrastructures numériques sont devenus une nécessité impérative. Il a rappelé que le lancement de la cinquième génération de téléphonie mobile (5G) est effectif depuis le 3 décembre dernier, avec un déploiement progressif et encadré dans plusieurs régions du pays, avant sa généralisation à l’ensemble du territoire national. Le ministre a souligné que les opérateurs de téléphonie mobile sont techniquement prêts à développer leurs réseaux et à adopter les technologies modernes requises. Il a insisté sur le fait que l’Algérie n’a pas accusé de retard dans le lancement de la 5G, mais a plutôt privilégié une phase de préparation approfondie, notamment sur les plans juridique et technique. À ce titre, la gestion des fréquences du spectre, élément central de tout service de télécommunications, a fait l’objet d’un travail rigoureux en amont.

Exploitation de l’infrastructure de la 4G pour la 5G
Zerrouki a également évoqué la possibilité d’exploiter l’infrastructure existante de la 4G pour faciliter, de manière progressive, le déploiement du réseau 5G. Cette approche hybride permettrait de réduire les coûts élevés d’un réseau entièrement basé sur la cinquième génération, tout en garantissant des performances satisfaisantes en termes de débit et de qualité de service. Cette phase transitoire pourrait s’étendre sur une période allant jusqu’à cinq ans, à l’issue de laquelle les utilisateurs seront appelés à migrer vers des infrastructures pleinement compatibles avec la 5G. Pour accompagner cette transition, un plan global a été élaboré par le ministère, en coordination avec l’Autorité de régulation et les différentes institutions concernées, y compris celles spécialisées en cybersécurité. Des normes claires ont été établies afin d’assurer aux citoyens des services performants et sécurisés. Le ministre a souligné que les objectifs de la 5G dépassent largement ceux de la quatrième génération, avec l’ambition d’offrir un saut qualitatif en matière de rapidité de traitement de l’information, de débit et de capacité de connexion simultanée, au service de secteurs vitaux de l’économie nationale. Abordant les perspectives d’application de la 5G, Zerrouki a indiqué que cette technologie, initialement limitée à quelques usages, connaît aujourd’hui un essor considérable grâce aux avancées de l’intelligence artificielle. Les domaines d’application se sont multipliés, rendant l’exploitation optimale de la 5G plus accessible. L’Algérie entend ainsi tirer parti de cette technologie dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture intelligente, l’éducation et la santé.

Fibre optique : passer à 3 millions d’abonnés
Par ailleurs, le ministre a révélé que le nombre d’abonnés raccordés à la fibre optique a atteint 2,9 millions, un chiffre appelé à franchir prochainement la barre des 3 millions. L’objectif fixé est de généraliser ce type de connexion d’ici 2027, avec un total de 6,7 millions d’abonnés. Il a également souligné que le réseau de fibres optiques algérien s’étend désormais jusqu’aux frontières de la Mauritanie et du Niger, renforçant le rôle de l’Algérie comme hub numérique régional. Dans ce contexte, M. Zerrouki a rappelé l’engagement de l’Algérie en faveur de la souveraineté numérique africaine, à travers la « Déclaration d’Alger » sur les plateformes numériques équitables, sûres et responsables en Afrique, ratifiée le 7 décembre à Alger.
Cette initiative s’accompagne d’un plan d’action visant à protéger les données du continent. S’agissant des services postaux, le ministre a confirmé la poursuite des programmes d’extension du réseau postal et des investissements dédiés à sa modernisation. Algérie Poste, a-t-il expliqué, développe continuellement ses applications et ses infrastructures afin de répondre à la croissance rapide du nombre de clients et de transactions. En 2024, 83 millions de transactions ont été enregistrées via la carte Edahabia, contre 150 millions cette année. L’objectif, à l’horizon de deux ans environ, est d’atteindre un milliard de transactions annuelles, notamment grâce au lancement d’une nouvelle application et à la mise en place d’un compte permettant des transactions commerciales sans recours au liquide. À travers ces projets structurants, les autorités ambitionnent de poser les bases d’un écosystème numérique performant, inclusif et souverain, capable d’accompagner la transformation économique et sociale de l’Algérie.
M. Seghilani 

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