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Noureddine Boukrouh au Forum de «Liberté» : «la Constitution doit être un acte national»

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Invité hier au Forum du quotidien «Liberté», Noureddine Boukrouh, président du Parti du renouveau algérien (PRA), est revenu sur plusieurs questions d’actualité nationale. Suivant une approche psychoso-ciologique dans l’analyse qui est la sienne, il a fait appel, non pas à la rhétorique conventionnelle connue des hommes politiques algériens, mais bien à une perception différente du paysage politique national.
Dans ses réponses aux questions des journalistes, il a tenu à brosser un tableau noir de la situation du pays. Dans un langage, on ne peut plus franc, il n’a épargné ni le pouvoir, ni l’opposition ni même les intellectuels. D’emblée, Boukrouh a considéré que la vie politique nationale est caractérisée par «de basses manœuvres qui visent de bas objectifs», en commentant notamment le 10e congrès du FLN qui a plébiscité Amar Saâdani à sa tête. En abordant la question de la Constitution qui a suscité la polémique depuis des mois, Boukrouh estime qu’«elle est victime d’un hold-up» en s’interrogeant où en est-on avec le projet de sa révision, s’il est encore en vigueur, pourquoi le sera-t-il, dans quel sens et pour quelle finalité. «La Constitution doit être un acte national, car elle concerne toute la nation et non pas une partie», a-t-il souligné. Pour lui l’Algérie pourra vivre puisqu’elle a déjà vécu en dehors du cadre constitutionnel. L’ancien ministre du Commerce déplore l’absence des intellectuels qui se sont mis à l’écart de la vie politique en estimant qu’en tant que vecteur représentatif de la société, ils devraient s’y impliquer. «Moi, je ne les vois pas. On entend parler de l’existence de 700 mille docteurs… qui se targuent d’en détenir le titre, mais point d’intellectuels qui parlent de la réalité algérienne», a-t-il ajouté. S’agissant de son rôle à lui en tant que tel, l’invité du forum a défendu son parcours. «Si vous me permettez le titre d’intello, puisque j’écris depuis 40 ans, j’ai la prétention que j’ai fais mon devoir à travers mes contributions écrites et mes sorties publiques», a-t-il tenu à préciser. Le conférencier a indiqué que l’intellectuel n’est pas forcément celui qui sort du système scolaire qui fait état de 90% de la population qui est plus au moins instruite. Boukrouh a défini l’intellectuel comme étant celui qui apporte des pistes dans lesquelles s’engager pour évoluer.

«L’opposition n’a pas un projet commun»
Tout en se réclamant d’être du côté de l’opposition et qu’il a toujours pris ses positions, le chef du PRA a critiqué les partis réunis autour de la CNLTD (Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique). Pour lui, «se réunir entre formations politiques pour insulter ensemble le pouvoir ne constitue pas en soi l’essence de l’opposition», a-t-il estimé. Boukrouh pense que tant qu’un projet commun entre les différents acteurs se proclamant de l’aile de l’opposition n’est pas mis à jour par un pacte, on ne pourrait parler de son existence, a-t-il tancé la CNLTD.
Farid Guellil

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