Accueil ACTUALITÉ «NI COMPLAISANCE, NI TOLÉRANCE» : Zeghmati déclare la guerre aux magistrats corrompus

«NI COMPLAISANCE, NI TOLÉRANCE» : Zeghmati déclare la guerre aux magistrats corrompus

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Déterminé à nettoyer son secteur des magistrats corrompus, le ministre de la Justice, garde des sceaux, Belkacem Zeghmati enchaîne, depuis quelques jours, déclaration sur déclaration, qui s’apparentent à une campagne médiatique pour dénoncer les pratiques de corruption. Ainsi, il a affirmé sa volonté à combattre sans «complaisance, ni tolérance» les magistrats corrompus, afin de rétablir la confiance des Algériens dans les Institutions de l’État. En procédant à la nomination de Boudjemâa Lotfi, en qualité de procureur général de la cour de Constantine, Zeghmati a classé les magistrats en trois catégories. La première sont ceux « qui prononcent des jugements excellents et avec un haut degré de l’intégrité des procédures et de l’application de la loi, mais malgré cela leurs jugements sont frappés de suspicions parce que celui qui les a prononcés, a un comportement suspect », a souligné Zeghmati.
Pour la « deuxième catégorie des jugements et des décisions judiciaires prononcés par des magistrats réputés pour leur droiture », le ministre a estimé que leur contenu est « faible », et restent au-deçà de ce qui est demandé.
Zeghmati a évoqué pour la troisième catégorie, les « magistrats au comportement suspect », et qui « prononcent des jugements de piètre qualité ». « C’est un fléau qu’il faut combattre, sans complaisance, ni tolérance », a-t-il demandé, avec insistance.
Zeghmati a également précisé que « le perfectionnement de l’action de justice à travers un procès équitable, tant en termes d’application de la loi et de la lutte contre les crimes, qu’en termes de protection des droits et des libertés émanant de juges intègres et jouissant d’une bonne réputation, demeure la quête du secteur de la Justice. À cet effet, il a insisté sur « l’éthique du juge » qu’il considère comme étant « l’élément clé » devant permettre « un procès équitable et des décisions impartiales pour instaurer la sécurité juridique et judiciaire au sein de la société. » « L’ancrage de ces principes et des valeurs parmi la ressource humaine de la justice constitue une obligation », a ajouté le ministre, soulignant qu’un juge intègre imprègne, par son comportement, les décisions rendues par la justice et contribue à l’instauration de la justice et l’égalité. La majorité écrasante des juges du pays sont « intègres et œuvrent à rester fidèles au serment prêté en début de leur carrière professionnelle », a attesté le ministre, précisant que cette appréciation résultait « de la réalité du terrain ».
Le dernier mouvement dans le corps des procureurs généraux a pris en considération le critère de l’éthique du juge en plus des autres conditions imposées dans ce rang de responsabilité comme l’expérience, la compétence, a souligné le ministre, affirmant que la voie a été ouverte, à ce titre, aux jeunes compétences pour consolider les efforts déployés dans le corps de la Justice sur « la voie de l’impartialité et l’égalité ».
Qualifiant la justice de « gardien et accompagnateur » des efforts de protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, Zeghmati a insisté sur l’importance d’asseoir les conditions nécessaires et l’environnement appropriés pour déraciner toutes les formes de la corruption et les conduites répréhensibles par la loi et l’activation des mécanismes de prévention.
L. B.

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