La production de viandes rouges à Naâma a atteint, pour les neuf premiers mois de cette année, les 175 000 quintaux, a-t-on appris mardi, auprès de la direction locale des services agricoles (DSA).
Cette production, issue à 80 pourcent de l’élevage ovin, connaît une stabilité pour les trois dernières années, après les hausses de production relevées durant les années 2010-2013, a-t-on indiqué.
Le soutien et les mesures incitatives préconisés par les pouvoirs publics pour développer les activités d’élevage dans cette wilaya, ont porté leurs fruits ces dernières années, avec une hausse de la production et l’arrivée de nouveaux investisseurs dans la filière, que ce soit dans le domaine de l’élevage, de l’engraissement ou des services liés à la production, la santé animale, les boucheries et la commercialisation des viandes, a-t-on précisé.
L’élevage constitue la principale activité économique dans la wilaya de Naâma qui compte un cheptel de 1,4 million d’ovins, 77 000 caprins et
37 000 bovins, faisant de ce secteur une principale ressource vivrière, a souligné le directeur des services agricoles, Mohamed Yousfi. Les activités d’élevage ont reculé dans certaines régions de la wilaya, en raison de la sécheresse, de la cherté des aliments de bétails et de la réduction des aires de pâturage, pour se concentrer sur le territoire des communes frontalières, telles que Sfissifa, Aïn-Benkhelil et El-Kasdir, a fait savoir, pour sa part, le représentant du bureau de wilaya de la fédération nationale des éleveurs, Tedjini Mansouri.
Les superficies ayant préservé leur particularité en tant que zones à valeur fourragère et de pâturage ne représentent que 15 pourcent de l’ensemble des zones pastorales de la wilaya estimées à plus de deux 2,175 millions d’hectares, a ajouté M.Mansouri pour qui la faible pluviométrie et les inondations ainsi que l’insuffisance du soutien face à la cherté des aliments de bétails (3 200 à 3 800 DA/quintal) ont influé négativement sur l’activité des éleveurs.
Le même responsable a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité d’un partenariat entre les éleveurs et la Société publique de commercialisation des viandes, pour leur permettre d’écouler leur cheptel au niveau du complexe d’abattage de Bougtob (El-Bayadh), sans passer par des intermédiaires.