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Naâma : 380 cas d’envenimation scorpionique et 2 décès en 7 mois

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Le service de prévention relevant du secteur sanitaire de la wilaya de Naâma a enregistré, depuis le début de cette année, 380 cas d’envenimation scorpionique et 2 décès au niveau de la localité de Tiout, dans la daïra d’Aïn Sefra. En 2013, le même service a enregistré 1425 cas de piqures de scorpions et 5 décès. Dans les détails, notre source indique qu’au niveau de la localité d’Aïn Benkhelil, 551 cas ont été enregistrés suivi de Mécheria avec 388 cas, Aïn Sefra avec 383 cas et Labiodh avec 311 cas. Durant l’exercice de l’année 2012, la direction de la santé et de la population de la wilaya de Naâma a enregistré 1 355 cas d’envenimation scorpionique, dont 3 ont été mortelles. Ce nombre important de piqures de scorpions n’a pas été enregistré seulement en milieu rural dans cette grande wilaya à vocation agro-pastorale, le phénomène s’étend aussi aux grandes villes telles Méchéria et Aïn Sefra, où cet arachnide trouve le moyen de vivre et de se multiplier dans les constructions inachevées, les amas de pierres et décharges de gravas provenant des démolitions. Pour faire face au nombre toujours en augmentation des piqures de scorpion dans cette wilaya dont la population est à majorité nomade, le service de la prévention relevant du secteur sanitaire de la wilaya de Naâma est suffisamment doté de flacons de sérum antivénéneux. Cependant, dans les zones enclavées de cette vaste wilaya des hautes plaines, le recours aux méthodes traditionnelles continue d’être le seul remède pour faire face aux cas de piqures de scorpion. Souvent, une incision pratiquée à l’aide d’une lame de rasage sur le lieu de la piqure et une succion du sang que le guérisseur recrache aussitôt arrive plus ou moins à sauver la personne. Cette méthode quoique décriée par les médecins est le plus souvent le seul palliatif aux soins manquants dans les zones rurales les plus reculées. Dans d’autres cas, les nomades détachent le tuyau du réchaud à gaz butane, le placent en face du lieu de piqure du scorpion et ouvrent le détendeur. Le gaz liquéfié, dit-on, empêche par le froid le venin de gagner d’autres parties du corps. Ils pratiquent l’incision ensuite à l’aide d’une lame de rasage. Il serait souhaitable que le sérum antivénéneux soit disponible au niveau de tous les groupements nomades et que des secouristes soient initiés à la pratique des injections en cas de besoin.
Messaoud Ahmed

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