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MOYENS AÉRIENS POUR LA LUTTE CONTRE LES FEUX DE FORET : Une flotte de 25 appareils mobilisée 

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Dans le cadre de la lutte et la prévention contre les feux de forêt, un conseil interministériel (CIM) présidé par le Premier ministre s’est tenu lundi, afin d’examiner l’état d’avancement des actions élaborées le 1 janvier 2024, au cours duquel le Premier ministre a affirmé que « les moyens d’intervention terrestre et aérien ont été renforcés», insistant sur « la nécessité de prévenir contre les actions criminelles qui pourraient être aujourd’hui à l’origine de ces incendies ».

Interrogé sur ce qui a été décidé en termes de prévention par le Premier ministère, le Délégué général aux risques majeurs au ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, Hamid Afra, a d’emblée mis en exergue le fait que cette année, « la campagne de lutte contre les incendies de forêts a débuté le 1er mai, soit avec un mois d’avance par rapport à d’habitude ». Expliquant qu’« en termes d’actions à mettre en œuvre, que ce soit les actions de prévention ou d’intervention, le plan d’action national est réglementé par le décret 80-184 qui définit les dispositifs et les organes de protection des forêts, et le décret 07-231 qui définit la composante de ce plan de prévention, qui doit comprendre les actions de prévention, à savoir tout ce qui est activité et travaux de prévention, notamment l’ouverture des pistes forestières pour l’accès des éléments de la Protection civile et la protection des forêts, mais aussi la réalisation des points d’eau (eau de barrage ou eau de mer), des aires de pose et les pistes d’atterrissage pour les moyens aériens. En somme, des infrastructures forestières ».

« Travailler sur deux fronts, la prévisibilité et l’origine humaine des feux de forêt »

Sollicité pour expliquer ce que signifiaient « l’axe de prévention, de prévision, d’anticipation, de préparation et d’alerte », l’invité de la chaîne 3 a souligné que « le risque d’incendie de forêt est prévisible, à partir des données météo, à l’inverse du risque sismique, qu’on ne peut pas prévoir. C’est ce qu’on appelle le « BMS vague de chaleur », émis par Météo Algérie, il y a donc une prévision de départ de feu. Il va donc falloir travailler sur ces deux fronts-là, le prévisible et l’origine humaine ». Et de préciser : « ces facteurs climatiques aident à la propagation de l’incendie, mais non à la naissance du feu, sachant qu’en Algérie, les incendies sont d’origine criminelle…volontaire ou involontaire ». « L’alerte ne suffirait pas s’il n’y avait pas tous ces travaux de prévention, d’anticipation  et de préparation », a encore expliqué Mr. Afra.  

« Une centaine de points d’eau, dont douze barrages éligibles »

S’agissant des appareils dont dispose l’Algérie dans ce cadre, Hamid Afra a indiqué : « on aura en tout 25 appareils. Nous disposons déjà de six (6) bombardiers d’eau, le 7ème arrivera d’ici le mois de décembre prochain, et six autres appareils ont été affrétés. La Protection civile dispose de six (6) hélicoptères, les services de la défense nationale disposent de cinq (5) hélicoptères, sans oublier le Beriev acquis et qui a une capacité de 12 mille litres d’eau ». « Nous avons douze (12) barrages éligibles à l’écopage, et chaque semaine, le niveau d’eau de ces barrages est envoyé aux services concernés. Nous avons l’eau de mer,…en tout environ une centaine de points d’eau qui ont été réalisés », a annoncé le responsable, précisant que « des drones sont également utilisés pour la détection des incendies ».

« 90% des feux de forêt en Algérie sont d’origine humaine »

Pour ce qui est des dispositions judiciaires à l’encontre des auteurs des incendies, l’expert a affirmé que «  90%, en Algérie, les incendies de forêts sont d’origine humaine…nous n’avons pas de foudre durant la saison estivale, ni volcans. Ces crimes sont traités selon la loi 23-21 de décembre 2023, relatives aux forêts et aux richesses forestières. D’où l’importance de la sensibilisation, l’information et la coercition  ». « C’est un crime qualifié de terrorisme, la peine maximale est de trente (30) années d’emprisonnement », a ajouté le cadre du ministère de l’intérieur. Au sujet des campagnes de nettoyage, entre autres, le responsable a déclaré que « 80% de ces routes concernées ont été nettoyés, sur des milliers de kilomètres, outre le dispositif électrique qui a été mis en place depuis le 1er mai, et tout ce qui est infrastructures de télécommunication ». En outre, l’intervenant a révélé qu’« en 2023, les dégâts causés par les feux de forêt ont coûté 4,5 milliards de dinars ».

Hamid Si Ahmed 

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