Selon des informations reçues par le Service de renseignement extérieur russe, les services de renseignement «d’un certain nombre de pays de l’OTAN et de l’Ukraine s’attèleraient à la préparation d’une attaque chimique dans la province syrienne d’Idlib ». Le tout afin de tenter de discréditer la Russie, en particulier aux yeux des pays du Sud.
Dans un communiqué publié, hier, le Service de renseignement extérieur russe (SVR) met en garde contre la préparation d’une nouvelle «provocation» par des services occidentaux et ukrainiens dans la province d’Idlib, toujours contrôlée par des djihadistes de Hayat Tahrir el-Cham. Cette opération pourrait prendre, « la forme d’une attaque au chlore, délivrée à l’aide d’un drone, lors de frappes de l’armée syrienne et de l’aviation russe sur des positions djihadistes », précise le SVR, rapportent les médias russes et étrangers. Le tout serait filmé par les fameux Casques blancs, qui « pousseraient la communauté internationale à agir, diffusant «des témoignages présumés de civils, accusant la Syrie et la Russie de ce qui s’est passé», ajoute le communiqué. Des scénarios exposés au monde, lors des évènements contre la Syrie, dans le sillage du « printemps arabe » lequel s’est révélé, le tapis rouge du projet de la normalisation, via les Accords d’Abraham, par lesquels se traduira la liquidation de la cause palestinienne et l’avènement du nouveau Moyen-Orient, lesquels visés ont été frappés de plein fouet, par les évènements en cours, depuis le 7 octobre dernier. «Les zones à l’est d’Idlib sont considérées comme l’endroit le plus probable pour une provocation», estime le service russe. «L’idée est de mettre en scène l’utilisation d’armes chimiques par l’armée syrienne et le contingent militaire russe en République arabe syrienne, puis de lancer une campagne visant à discréditer Damas et Moscou auprès de l’ONU et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques», est-il encore précisé.
Affaiblir l’image de la Russie dans les pays du Sud
Les Casques blancs sont de prétendus secouristes qui opèrent exclusivement dans les zones contrôlées par les rebelles islamistes. Particulièrement actifs sur les réseaux sociaux dans les premières années du conflit, en particulier lors de la bataille d’Alep, ils sont accusés par Damas et Moscou de collaborer avec les terroristes et même d’avoir mis en scènes des attaques chimiques. Ils ont notamment reçu des financements de plusieurs pays, dont le Royaume-Uni et les États-Unis. A l’été 2018, ces pays occidentaux avaient entrepris une opération d’exfiltration de plusieurs centaines de Casques blancs. Le but de cette manœuvre pour les Occidentaux et leurs alliés de Kiev, selon le renseignement russe, serait de rallier à leur cause des pays du Sud dans le conflit opposant la Russie à l’Ukraine. À l’inverse, le SVR estime que de telles opérations ne pourraient qu’accentuer la méfiance de ces pays à l’égard des États-Unis et de la Grande-Bretagne.
R. I.