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Mort prénatale à Aïn Témouchent : un lourd fardeau pour les sages -femmes

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La célébration de la Journée internationale de la sage-femme du 5 mai a retenu comme thème fédérateur, cette année, ceci «Femmes et nouveau-nés : au cœur de la pratique sage-femme». à Aïn-Témouchent les sages-femmes ont préféré mettre l’accent sur l’immense responsabilité qui leur incombe et qui devient de plus en plus un lourd fardeau notamment quand les conditions de travail ne sont pas toutes réunies et lorsque les moyens humains et matériels sont en deçà des normes admissibles usuelles. Une sage-femme principale osait dire  » que ce qui se trame sur les consœurs est sans fondement et en aucun cas les sages-femmes n’accordent pas de l’égard et du soin aux malades durant leur grossesse ou leur accouchement. Ce que racontent certaines malades sont des cas sporadiques infimes qui ne peuvent en aucun cas salir l’ensemble des accoucheuses dans les hôpitaux. Cette journée « est une opportunité pour faire connaître les soins prodigués par les sages-femmes afin de faire en sorte que chaque femme et son nouveau-né aient rapidement accès aux meilleurs soins possibles, avant, pendant et après la grossesse et l’accouchement ». Ghomari qui était majeure et devenue principale ne manquait pas de dire que son rôle est de renseigner le grand public sur la richesse de ce métier valorisant, les compétences obtenues après tant d’années de sacrifice et d’expérience prouvés, l’accompagnement de la grossesse des patientes et le suivi quotidien de l’évolution de la malade.
Aussi selon une autre accoucheuse venue assister à la cérémonie offerte à celles devant quitter le service et en partance à la retraite après 35 ans de service, « la sage-femme est le professionnel de la santé de la femme qui fait le diagnostic et la déclaration de la grossesse, prépare la malade à la naissance et à la parentalité, assure la surveillance de la mère et de l’enfant en post- partum (examens cliniques et complémentaires), prescrit des médicaments , vaccins et fait la rééducation périnéale. » Tout cela est beau à entendre car cela ne se passe pas comme ça dans les services des hôpitaux publics, selon toute vraisemblance. Peut-être quand l’accouchement s’effectue dans une clinique privée. Et Même ici tout est réglé à l’avance et chèrement payé. Le plus important qu’il faut retenir est l’appel fait par une sage-femme d’Aïn Témouchent à l’endroit des responsables du ministère de la Santé, la Population et de la réforme hospitalière.
Elle a insisté sur la formation et l’ouverture de nouvelles sessions car la situation est ingérable dans certains services qui sont saturés et n’arrivent plus à satisfaire la demande. Très souvent, par manque de gynécologues, des femmes sur le point d’accoucher sont évacuées en extrême urgence au niveau d’autres structures où il existe des gardes pleines.
Le stress, disait un jour une future maman, commence dès que la patiente connait le résultat de sa grossesse. Le suivi s’effectue non pas par des sages-femmes mais par des gynécologues qui disposent des cliniques ou des cabinets privés. C’est au détriment de la maigre paye du conjoint que les échographies et les visites se font chaque mois à partir du jour où la patiente sait qu’elle est en état de grossesse.
Un véritable calvaire qui la suit jusqu’à l’accouchement. »En tant que sage-femme et donc une grande inconnue du public, je pense qu’il est temps que la formation soit élargie pour habiliter l’accoucheuse à réaliser des IVG par voie médicamenteuse », avait suggérer une autre consœur.
Aujourd’hui, selon les statistiques  » mourir pendant l’accouchement est un fléau qui touche des centaines de femmes, en Algérie et ailleurs dans le monde. La principale cause a trait au manque d’accès aux soins de santé qualifiés, c’est-à-dire à des centres de santé techniquement équipés, dont le personnel médical est formé à la prise en charge des urgences obstétriques.
Boualem Belhadri

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