Après le choc des annonces douanières américaines, le dollar a enregistré un recul, hier, face à l’euro et au franc suisse, mais en hausse face au yuan, les investisseurs tentant d’évaluer l’impact sur la croissance et l’inflation.
Tandis que les bourses mondiales plongent, le billet vert est tiraillé car les droits de douane annoncés mercredi pourraient provoquer un choc sur la croissance, mais également une accélération de l’inflation aux Etats-Unis. Après s’être effondré jeudi – perdant jusqu’à 2,6% face à l’euro – et avoir joué au yoyo vendredi, le billet vert reculait de 0,18% face à l’euro, à 1,0977 dollar hier, matin. Face à la livre, plombée par un renforcement des attentes de baisses de taux d’intérêt britanniques, il prenait 0,18%, à 1,2864 dollar. Face à des monnaies perçues comme des valeurs refuge, le dollar s’inclinait lourdement: il tombait de 1,03% par rapport à la devise helvétique, à 0,8519 franc suisse pour un dollar, et lâchait 0,73% face à la monnaie japonaise, à 145,86 yens.
Donald Trump est resté inflexible dimanche, après son offensive douanière lancée mercredi, qui prévoit un droit de douane supplémentaire de 10% et des majorations pour certains pays: 20% de taxes pour l’Union européenne, 31% pour la Suisse, 24% pour le Japon. Particulièrement touchée, la Chine est désormais visée par 34% de taxes, en plus des surtaxes qu’elle subissait déjà. Pékin a répliqué en annonçant vendredi 34% de taxes sur les importations américaines. En conséquence, le dollar gagnait 0,41% contre le yuan offshore chinois, à 7,3121 yuans pour un dollar.
L’indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40 a chuté de 6,19 %, après avoir déjà perdu 4,26 % vendredi.
La Bourse de Paris a enregistré un effondrement, hier, emportée par la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump et ses droits de douane massifs. Les marchés européens et asiatiques plongent, tandis que l’UE prépare une riposte face à une crise économique mondiale imminente.
Un vent de panique souffle sur les marchés financiers mondiaux ce 7 avril, et la France n’est pas épargnée. À l’ouverture, le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris, a chuté de 6,19 %, après avoir déjà perdu 4,26 % vendredi. Le média de l’investisseur, avance même une baisse de -6,68 % pour le CAC 40 à l’ouverture, citant des titres comme LVMH ou Veolia en chute libre. Cette dégringolade fait suite à l’entrée en vigueur, samedi, de droits de douane américains de 10 % sur les produits importés, une mesure imposée par Donald Trump qui menace de s’alourdir dès mercredi avec des taxes de 20 % visant l’Union européenne. Face à cette escalade, les investisseurs fuient, plongeant les places boursières dans un chaos généralisé.
« L’objectif de 0,9 % de croissance en France pour 2025 devient assez difficile à atteindre»
En France, l’impact est immédiat et avec le CAC 40, qui regroupe les 40 plus grandes entreprises hexagonales, ses valeurs se sont effondrées dans les premiers échanges, reflet d’une économie tricolore fragilisée par une croissance déjà en berne. La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a reconnu sur TF1 que l’objectif de 0,9 % de croissance pour 2025 devenait « assez difficile » à tenir. « Cette contraction du commerce n’est pas bonne pour la croissance mondiale », a-t-elle souligné, tout en évoquant une possible baisse des cours du pétrole comme maigre consolation pour le pouvoir d’achat des Français.
R. I.