L’Algérie participe pour la première fois aux Championnats du Monde de Jiu-Jitsu GAMMA, organisés à Jakarta (Indonésie) depuis lundi dernier jusqu’à lundi prochain. Avec cinq athlètes sélectionnés, dont une femme, la délégation algérienne ambitionne de marquer cette première historique en décrochant des médailles.
C’est un grand défi que relèvent les représentants algériens dans une discipline encore méconnue du grand public, mais en pleine expansion en Algérie. « Le niveau de nos athlètes a considérablement évolué au cours des dernières années, notamment dans les arts martiaux mixtes (MMA) et le striking. Nous pensons être capables de rivaliser avec les meilleurs adversaires au monde », a déclaré Mokhtar Goucem, membre de la commission des compétitions au sein de la Fédération algérienne de Jiu-Jitsu, et entraîneur à l’Association Sportive Djil-Arrostomia, dans la wilaya de Tiaret. Conscients de l’envergure de cette compétition internationale, les athlètes algériens ont suivi une préparation rigoureuse. Un stage bloqué de quatre jours s’est tenu du 2 au 5 décembre au Complexe Sportif Sveltesse de Chéraga, à Alger. Cette ultime étape a permis de peaufiner aussi bien l’aspect physique que technique des compétiteurs. « L’objectif est d’améliorer leurs performances et leur permettre de viser haut à Jakarta », a ajouté Goucem.
La sélection nationale se compose de Réda Bouzekri (61,2 kg), Mesbah Mezghache (79,8 kg), Rayane Kabache (56,7 kg) et Mahal Aïn El Badr chez les messieurs, ainsi que Fadia Amrani (61,8 kg) chez les dames. Ces athlètes, issus des principaux pôles du Jiu-Jitsu en Algérie (Oran, Sétif, Bejaïa, Tiaret et Souk-Ahras), reflètent le potentiel grandissant de ce sport au niveau national.
Une compétition de haut niveau
Les Championnats du Monde de Jiu-Jitsu GAMMA réuniront cette année 907 athlètes, hommes et femmes, représentant 66 nations. Ce rendez-vous mondial s’annonce très relevé, mais les Algériens ne manquent pas d’ambition. « C’est une occasion unique pour nos athlètes de se mesurer aux meilleurs du monde et de prouver que l’Algérie peut s’imposer dans cette discipline », a souligné Akram Fassi, entraîneur national. Pour une première participation, la tâche ne sera pas facile face à des adversaires expérimentés. Cependant, cette expérience pourrait marquer un tournant décisif pour le développement du Jiu-Jitsu en Algérie, en favorisant la reconnaissance de cette discipline auprès du grand public et des instances sportives nationales.
Un sport en pleine expansion
Depuis quelques années, le Jiu-Jitsu gagne en popularité en Algérie. La progression des athlètes et la structuration des ligues locales témoignent d’un intérêt croissant pour cette discipline. Des wilayas comme Oran, Bejaïa et Sétif sont devenues de véritables viviers de talents, soutenus par des clubs dynamiques et des entraîneurs passionnés. Cette participation aux Mondiaux de Jakarta n’est donc pas un simple événement ponctuel, mais le fruit d’un travail de fond. « C’est une étape importante pour asseoir le Jiu-Jitsu algérien sur la scène internationale », estime Goucem.
Au-delà des médailles, l’objectif est également de renforcer l’expérience et la visibilité des athlètes algériens sur la scène mondiale. Leur participation à Jakarta représente un message fort : l’Algérie est prête à jouer dans la cour des grands et à hisser haut ses couleurs. Le défi est immense, mais l’espoir est permis. Les prochains jours montreront si cette première tentative sera le début d’une nouvelle ère pour le Jiu-Jitsu en Algérie.
Mohamed Amine Toumiat
