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MOHAMED OULD SALEK, MAE SAHRAOUI : « La décision du CPS a torpillé la stratégie coloniale marocaine »

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Le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique, Mohamed Ould Salek, a affirmé que la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine sur le conflit au Sahara occidental avait « torpillé » la stratégie coloniale marocaine et « anéanti ses ambitions » de mettre en échec le processus onusien de décolonisation de la  dernière colonie sur le continent africain, pour rappel inscrite aux Nations unies et à l’UA.

Le chef de la diplomatie sahraouie après avoir rappelé dans ses déclarations à l’APS que le récent Sommet extraordinaire des Chefs d’État et de Gouvernements africains que « l’’UA a décidé d’assumer ses responsabilités, en tant que garante, avec l’ONU, du Plan de règlement du conflit du Sahara occidental », le ministre sahraoui n’a pas manqué de saluer et de se féliciter de la «  reprise d’initiative après trois décennies d’entraves et d’atermoiements par le Maroc en connivence avec des puissances », à l’origine, a-t-il souligné «  de l’invasion et de l’agression du peuple sahraoui ». Connivences de puissances étrangères avec le système colonial marocain au Sahara occidental, depuis 1975, qui continuent, affirme le ministre sahraoui, « à empêcher à ce jour   le parachèvement de la souveraineté du peuple sahraoui sur l’ensemble de son territoire », selon le Plan de règlement précité, signé pour rappel en 1991 entre les deux parties en conflit, la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Maroc. Estimant que la décision du CPS « vient torpiller la stratégie et anéantir les ambition du colonisateur de mettre en échec le processus de décolonisation », le diplomate sahraoui ajoute que « l’occupant marocain a pris l’habitude de se complaire avec une mission onusienne passive face à l’entrave du processus ONU-UA de décolonisation du Sahara occidental » car confiant, soutient-il « en le soutien de parties connues, qui l’appuient dans la poursuite de son occupation et le protège dans son impunité », allusion à la France, membre permanent détenteur du droit de Veto au Conseil de sécurité. Évoquant la réaction officielle du Maroc, dans son rejet de toute démarche en conformité de la légalité international, sur le Sahara occidental, qu’il s’agisse au sein de l’Onu ou de l’UA, M. Ould Salek, non étonné de voir Rabat ramer à contre sens du cours de l’Histoire, dira que « les déclaration marocaines renvoient au langage de l’Apartheid, qui ne cessait de rejeter les résolutions de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) », et qu’au bout du compte le combat des Sud-africains et ses soutiens en Afrique, qui ne comptaient pas celui du Maroc, et la primauté de la force du droit ont fini par triompher. Inscrivant le contenu des réactions des responsables marocains, à leur tête le chef de la diplomatie du royaume Chérifien Bourita, le ministre sahraoui indique que leurs réactions révèlent les limites de la politique de fuite en avant et sont similaires aux « communiqués de Pretoria en réponse aux décisions de l’ONU sur l’indépendance de la Namibie et ceux visant à mettre un terme à l’occupation et à l’Apartheid en Rhodésie et en Afrique du Sud » déplore M. Ould Salek. Déclarant que la République sahraouie « dénonce  le mépris flagrant » affiché par le Maroc à travers, sa position à l’égard des hautes instances de l’UA, le diplomate sahraoui dira que l’institution africaine « doit prendre les mesures adéquates pour imposer le respect de sa Charte et de ses décisions » , y compris, poursuit-il « à travers des sanctions contre la politique d’obstination du Maroc » . Il est à rappeler que la Commission de l’UA avait rendu publique, jeudi dernier, la décision prise par les chefs d’État africains au sujet du Sahara occidental en dépit d’un intense lobbying et d’une féroce campagne médiatique menés par Rabat, visant à faire croire à l’échec de la réunion du 9 mars, du Conseil de la paix et de sécurité de l’UA, consacrée, en partie, à la question sahraouie. Pour le ministre des Affaires étrangères de la RASD « ni les contrevérités diffusées par la presse marocaine, ni les méthodes connues de la délégation du Maroc à l’UA n’ont réussi à empêcher la diffusion de cette décision très favorable à la cause sahraouie. Décision du CPS qui a mis à mal le Maroc, lequel persiste à faire perdurer, le dernier système colonial en Afrique, par son occupation illégale des territoires du Sahara occidental en violation non seulement des textes constitutifs de l’UA, de ceux de la Charte de l’ONU mais aussi des valeurs et principes ayant animé le combat et la lutte de générations de peuples africains mettant un terme à la nuit colonial sur notre continent, dont son dernier souffle sera rendu, par le triomphe de la lutte du peuple sahraoui pour sa libération du joug de l’occupation marocaine. Il est à rappeler que le ministère sahraoui des Affaires étrangères a estimé, récemment dans un communiqué, que «la solution définitive et durable au conflit en cours réside dans les stipulations du paragraphe 3 de la décision du CPS, lequel réaffirme la nécessité d’appliquer et de respecter les exigences de l’article 4 de l’Acte constitutif de l’UA». L’article 4 stipule : «Le respect des frontières, l’interdiction de recourir ou de menacer de recourir à l’usage de la force entre les États membres de l’Union, ainsi que le règlement pacifique des conflits entre les États membres de l’Union par les moyens appropriés», lit-on dans le communiqué du ministère sahraoui. La RASD a également fait part de «sa pleine disposition» à coopérer avec l’UA et ses instances, en vue de trouver une paix juste et définitive au conflit qui l’oppose au Maroc.
Karima Bennour

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