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MOBILISATION DANS LA LUTTE CONTRE LE COVID 19 : Le secteur privé fortement sollicité

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Face à la pandémie mondiale du Coronavirus, l’heure est à la mobilisation générale et des actions concrètes pour lutter contre la propagation de ce virus. L’urgence sanitaire oblige et prime face à la récession de l’économie. En Algérie, on connait déjà la fragilité du système sanitaire et la gestion tardive de cette pandémie. À cet effet, toute initiative allant dans ce sens est la bienvenue, pourvue qu’elle soit une contribution pertinente et inscrite dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 et qu’elle permette de freiner sensiblement la propagation du virus. Mais surtout faire face aux exigences de la prise en charge des personnes infectées ou suspectés du Covid-19.
Le privé, à sa tête les hommes d’affaires, sont sollicités à jouer un grand rôle et à réaliser des actions plus concrètes dans ce cadre. Il est temps de mettre la main dans la poche et parvenir à des solutions permettant de contribuer d’alléger la tâche qui est tombée sur le dos de l’État. Les deux parties doivent joindre leurs efforts et travailler conjointement et en coordination afin de faire face à cette urgence sanitaire qui a mis à plat des États entiers. Ce ne sont pas les idées qui manquent. Beaucoup de segments vierges attendent d’être exploités. Les entreprises privées activant dans l’agroalimentaire peuvent contribuer à la sécurité alimentaire et faire face au manque de certaines denrées alimentaires et voler aux secours du citoyen, notamment celui qui est dans les zones dites d’ombre. Les chefs d’entreprises peuvent également investir dans le domaine médical et pharmaceutique et proposer des solutions, même dans le court et moyen termes.
En effet, durant cette conjoncture exceptionnelle, toutes les lumières sont braquées sur le secteur médical et pharmaceutique. Un secteur à l’avant-garde face au coronavirus. Et on se demande quel rôle du secteur privé et ses investisseurs dans cette situation, notamment ceux activant dans l’industrie pharmaceutique, les fournitures médicales, les cliniques privées…
Depuis longtemps, les investisseurs privés ont bénéficié de facilitations tous azimuts afin de créer la richesse, les postes d’emploi et contribuer à l’édification d’une économie nationale diversifiée. Pour ce faire, beaucoup d’argent de l’État a été pompé dans les comptes de ces entreprises, et assez souvent sans qu’il y ait le retour sur investissement. Maintenant, il est temps pour ces entreprises d’être citoyennes, ou celles qui prétendaient l’être, marquer leur contribution face à l’urgence sanitaire et prouver leur engagement dans les causes nationales urgentes. Les acteurs privés peuvent être une bouée de secours pour faire face à cette crise sanitaire.
Certes, il y a eu des initiatives louables qui sortent du lot , et qui ont été faites par certains chefs d’entreprises et hommes d’affaires à l’instar du patron du groupe Cevital, Issâad Rebrab, qui va procéder à l’acquisition d’un nombre important de respirateurs depuis l’étranger pour aider le pays à traverser la crise sanitaire, et du richissime homme d’affaires, Djilali Mehri, du groupe éponyme Mehri, qui a décidé de faire un don d’un demi-million de dollars à l’État dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus. Mais ces initiatives doivent être suivies par d’autres car la situation actuelle nécessite l’unification de toutes les parties. L’heure est au bon sens, à la solidarité, et il faut mettre le pied sur l’accélérateur et prendre des initiatives concrètes. Le potentiel existe.

Le premier respirateur algérien d’ici la fin de la semaine
Durant son intervention, hier, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, le président du Forum des chefs d’entreprises, Mohamed Salim Agli, a souligné que cette crise sanitaire est une occasion pour aller d’un mode économique dépendant de la commande publique vers une économie où le secteur privé sera une des locomotives du développement de l’économie nationale. « Je lance un appel pour revoir le modèle économique de notre pays », a-t-il suggéré.
Tout en mettant en valeur les efforts de son organisation patronale, Agli a mentionné que le FCE soutienne la population et concentre actuellement son activité sur le plan local. « Ne plus diaboliser le privé algérien ! Des acteurs privés font de belles choses sur terrain et on déserté leurs bureaux rien que pour accompagner, d’une manière concrète et avec leurs propres moyens financier et matériel, la population algérienne durant cette crise. Le FCE s’est totalement changé d’une manière radicale en faisant la rupture avec l’ancienne gestion et pratiques. D’ailleurs on n’utilise plus l’acronyme FCE pour l’appeler le Forum tout court. Et on se concentre uniquement sur notre rôle économique. Le Forum est complètement sain aujourd’hui !  On se prépare à partir de la semaine prochaine à être plus efficaces», a déclaré M. Agli. Revenant à la crise sanitaire et la mobilisation des membres du Forum, M.Agli a noté que des entreprises sont mobilisées sur le plan local. Des entrepreneurs ont investi, dit-il, des centaines de milliards de dinars, chacun à sa manière et ses moyens financiers, pour offrir des solutions. C’est le cas à Mostaganem, Oran, Alger, Béjaïa, où des propriétaires d’hôtels ont mis à la disposition de l’État leurs infrastructures pour héberger les personnes confinées.
Au niveau de dizaines de villes du territoire national, des acteurs privés sont mobilisés pour désinfecter des villes entières avec leurs propres moyens financiers, d’autres se sont engagés dans le financement de grosses opérations d’achats des différents produits.
L’Invité de la Rédaction a fait savoir que des projets de recherches sont lancés pour construire le premier prototype de respirateur algérien et toute autre chose liée à la conséquence du Coronavirus. « Le Forum, à travers ses membres, encourage et accompagne plus de 30 chercheurs qui s’attèlent, depuis une quinzaine de jours, à trouver des solutions dans le domaine de la réanimation. Je pense que le premier prototype de respirateur algérien sortira d’ici la fin de la semaine. Ce projet, dirigé par le Dr. Riadh Brahim qui détient déjà des brevets à l’étranger, est maitrisé à 95%. On travaille en étroite collaboration avec le ministère de la Santé », a-t-il révélé, soulignant que cette action s’ajoute à celles enregistrées à Béjaïa, Boumerdès, Tlemcen et Relizane où des ateliers de tissage proposent des masques et des bavettes. En outre, un membre du Forum, fait savoir son chef, a créé un Centre d’appel pour renforcer le numéro vert « 3030 » dédié au signalement des cas et à la prévention contre le Covid-19 en Algérie.
H. Hadjam

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