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MISE EN SERVICE DE LABORATOIRES MOBILES DANS 8 PORTS DU PAYS : Les importations sous contrôle sanitaire 

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Ces laboratoires sont équipés pour analyser les résidus de pesticides, produits chimiques, mycotoxines ou encore effectuer des tests sur les céréales et matières végétales, seront déployés dans les principaux ports du pays, notamment Alger, Annaba, Skikda, Jijel, Béjaïa, Oran, Mostaganem et Ghazaouet.

La ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Amel Abdelatif, a annoncé, hier, l’entrée en service officielle des huit laboratoires mobiles déployés dans les principaux ports du pays, renforçant ainsi la présence des équipes de contrôle aux points d’entrée des marchandises. Présidant hier au Palais des Expositions des Pins Maritimes à Alger une journée d’information consacrée à la présentation des laboratoires mobiles récemment acquis, la ministre a mis en avant les avancées concrètes réalisées dans la mise en œuvre des directives présidentielles en matière de sécurité sanitaire. À cette occasion, elle a inspecté huit laboratoires mobiles nouvellement réceptionnés, fabriqués par l’entreprise algérienne SAFAB-MB relevant du ministère de la Défense nationale. Dotées de technologies de pointe, ces unités permettront d’accélérer les analyses au niveau des ports et de renforcer la capacité nationale de contrôle. Amel Abdelatif a souligné que cette initiative s’inscrit pleinement dans la stratégie de l’État visant à protéger le consommateur, garantir la conformité des produits et faciliter les opérations d’importation tout en préservant la sécurité sanitaire. D’après elle, ces laboratoires, équipés pour analyser les résidus de pesticides, produits chimiques, mycotoxines ou encore effectuer des tests sur les céréales et matières végétales, seront déployés dans les principaux ports du pays, notamment Alger, Annaba, Skikda, Jijel, Béjaïa, Oran, Mostaganem et Ghazaouet. « Ils contribueront à réduire les délais d’analyse, accélérer le traitement des dossiers des importateurs et diminuer la durée de stationnement des conteneurs, réduisant ainsi le coût global des opérations d’importation précise Mme Abdelatif. Cette démarche est également soutenue par la transition numérique du secteur, notamment à travers la mise en place du système de gestion des informations des laboratoires (LIMS) et du projet GEOLAB, une cartographie digitale nationale des capacités analytiques. Par ailleurs, la ministre a souligné que la réussite de ce dispositif repose sur le renforcement des compétences humaines et techniques. Elle a mis l’accent lors de son intervention à ce sujet, sur l’importance de la formation continue des équipes, de l’unification des méthodes d’analyse entre laboratoires mobiles et structures fixes, ainsi que de l’amélioration de la coordination entre les différentes institutions concernées pour assurer une surveillance plus efficace. Elle a également insisté sur la nécessité d’achever la numérisation des procédures afin d’accélérer la prise de décision et d’améliorer la qualité des prestations. L’évènement qui était marqué par la présence de représentants du secteur, des douanes et des organismes sous tutelle, a été clôturé par la remise des certificats de nomination aux directeurs des laboratoires mobiles déployés dans plusieurs ports.

Un engagement présidentiel datant de janvier 2024

Pour rappel, la mise en service de ces laboratoires mobiles concrétise les instructions données par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors du Conseil des ministres de janvier 2024. Durant lequel il avait ordonné la création de laboratoires d’analyse dans les ports et aéroports du pays afin de renforcer le contrôle sanitaire des produits importés, notamment les viandes et les denrées alimentaires sensibles. Le chef de l’État avait insisté sur l’importance d’assurer la conformité des marchandises aux normes sanitaires internationales avant leur mise sur le marché national. De son côté, la ministre Amel Abdelatif avait annoncé Jeudi dernier, devant l’Assemblée populaire nationale la réception des huit laboratoires mobiles désormais présentés au public. Elle avait alors précisé que ces acquisitions, conformes aux instructions présidentielles, constituent un levier essentiel pour renforcer le contrôle sur les produits importés et locaux. La ministre avait rappelé que la structure nationale des laboratoires constitue l’ossature du système de contrôle, avec 42 laboratoires relevant du CACQE, en plus du Laboratoire national d’essais spécialisé dans les produits industriels. Selon les chiffres présentés, les services du ministère ont prélevé 13 826 échantillons durant les dix premiers mois de l’année, dont 85,5 % se sont révélés conformes, illustrant une amélioration notable du respect des règles sanitaires par les opérateurs économiques. Par ailleurs, plus de 142 000 vérifications ont été réalisées à l’aide d’instruments de mesure portables, permettant la détection rapide de près de 3 900 cas de non-conformité. Amel Abdelatif avait insisté sur le fait que le contrôle de la qualité ne constitue pas une simple procédure administrative, mais un choix stratégique destiné à protéger l’économie nationale, renforcer la confiance des consommateurs et soutenir le développement durable.                                 

Sarah O.

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