Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a annoncé la création du premier fonds d’investissement sous forme de «société holding» relevant de l’Université d’Alger 3, doté d’un capital de 120 millions de DA. S’exprimant lors de l’ouverture des travaux de la conférence nationale des universités, M. Baddari a affirmé que «cette rencontre n’est pas seulement un évènement académique, mais également une opportunité d’évaluation en vue de réaliser les objectifs du renouveau et de réforme inscrits dans les engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune».
Un capital de plus de 100 millions de DA
Dans le cadre des efforts du secteur visant à «accompagner les étudiants porteurs de projets», le ministre a annoncé «la création du premier fonds d’investissement sous forme de société holding, doté actuellement d’un capital de 120 millions de DA, appelé à atteindre 330 millions de DA d’ici la fin de l’année», précisant que ce projet «concerne l’Université d’Alger 3». Le ministre a également révélé que son département «a soumis un projet de texte relatif à la répartition des revenus issus des brevets d’invention, prévoyant qu’un étudiant innovateur titulaire d’un brevet d’invention et désirant le céder à une entreprise économique, perçoive au moins 60%, voire jusqu’à 80% des recettes générées». Le ministre a, en outre, fait état d’un autre projet relatif à «l’introduction en Bourse d’Alger, pour la première fois, des établissements subsidiaires de trois centres de recherche». S’agissant des mesures d’accompagnement entrepreneurial et afin de faciliter l’accès aux documents finaux, le ministre a évoqué «la mise en place du guichet unique, actuellement dans sa phase finale», précisant que «chaque établissement universitaire disposera d’un guichet unique pour accompagner les étudiants dans la formalisation de leurs activités économiques et accélérer leur insertion dans ce domaine». M. Baddari a, dans ce cadre, souligné «l’importance d’orienter les étudiants diplômés à partir de 2027 vers la formule diplôme-startup ou diplôme-entreprise économique». Il a également affirmé que «son département œuvre à la concrétisation du programme du président de la République visant à faire de l’université un espace d’innovation et de création de richesse», ajoutant que durant les trois derniers mois, «la recherche scientifique appliquée et de services a été renforcée». À ce titre, «76 prototypes finaux ont été présentés à 16 secteurs ministériels en vue de leur valorisation, industrialisation et commercialisation, 54 projets de recherche nationaux étant en cours de valorisation sur un total de 112 projets», a-t-il précisé. Ajoutant qu’«il s’agit également du dépôt de «3 249 brevets d’invention dont 100 ayant déjà été brevetés jusqu’à présent, et 423 établissements subsidiaires dans différents établissements universitaires et de recherche». S’agissant des résultats des réformes engagées dans le secteur, le ministre a rappelé «la création de 134 incubateurs, 256 start-up universitaires ayant déjà lancé leurs activités sur les marchés national et international, 2466 micro-entreprises économiques, 422 établissements subsidiaires et 76 accélérateurs d’entreprises». Sur le plan pédagogique, M. Baddari a mis en avant «les progrès réalisés en termes de réforme des programmes, de renforcement de la formation et de développement des compétences», dont «l’introduction de nouvelles matières telles que l’informatique quantique, la gestion des crises internationales, le brouillage des drones, et la citoyenneté et le patriotisme », outre la création de « la première bibliothèque numérique universitaire regroupant actuellement plus de 114 000 documents électroniques», a-t-il conclu.
L. Zeggane













































