Des procédures judiciaires ont été engagées contre le parti Union pour le Changement et le Progrès (UCP) pour n’avoir pas donné suite à la mise en demeure qui lui a été adressée concernant la conformité de son statut juridique, indique un communiqué du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire. Les services du ministère de l’Intérieur ont relevé « la situation illégale du parti UCP dont les activités ne sont pas conformes à la législation en vigueur, notamment la loi organique 12-04 relative aux partis politiques ». Pour le ministère de l’Intérieur, « la poursuite par Zoubida Assoul de l’exercice d’activités en tant que présidente de l’UCP, en dépit de la cessation de son statut juridique, conformément aux dispositions des statuts du parti, ainsi que les agissements de la personne en question qui sont contraires aux dispositions juridiques encadrant l’action politique ».
S. Oub.
L’UCP répond au ministère de l’Intérieur
Le bureau exécutif de l’Union pour le Changement et le Progrès s’est réuni en urgence, jeudi soir, à l’effet d’examiner la question des poursuites judiciaires engagées à l’encontre du parti et sa présidente par le ministère de l’Intérieur. Alors que le département de Kamel Beldjoud considère les activités de l’UCP tout comme sa cheffe Zoubida Assoul d’illégale du point de vue juridique, le parti se défend de s’être conformé à la loi et qu’il s’apprête à remettre les PV et les documents du congrès tenu le 10 avril dernier au plus tard le 10 du mois prochain, tout en reconnaissant, effectivement, qu’une mise en demeure du MICL lui a été adressée le 25 mars dernier à l’effet d’organiser son congrès. À présent, « le congrès a élu son nouveau bureau présidé par Madame Zoubida Assoul », « un point de presse a été organisé le 11 avril 2021 en présence d’un officier des renseignements généraux de la sûreté de wilaya d’Alger, sanctionné par un communiqué publié sur la page Facebook de l’UCP et repris par la presse nationale », explique un communiqué parvenu à notre rédaction. Et d’expliquer davantage en réponse au MICL que le parti a aussi publié les amendements de ses statuts « votés par le congrès dans deux quotidiens nationaux comme l’exige la loi en vigueur. D’ailleurs, après avoir « dénoncé avec force » une « tentative de désinformation , le parti de Zoubida Assoul s’est engagé à remettre les documents exigés par le MICL dans les délais prévus par la loi, à savoir 30 jours de la date du congrès.
R. N.