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Mila-net, le défi de préserver un environnement urbain sain

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Sept mois après sa création comme antenne du centre d’enfouissement technique (CET) de Mila chargée de la collecte des ordures ménagères et inertes, Mila-net s’affirme en tant qu’opérateur incontournable. Créée dans le cadre du programme d’action de la commission technique de Mila (Covimil), chargée d’améliorer le cadre de vie du chef-lieu de wilaya, cette entreprise, dont les bacs à ordures qui portent le label, sont parsemés à travers la ville, a débarrassé la cité de beaucoup de ses tares en matière d’hygiène, assure Allaoua, un fonctionnaire de 35 ans. Habitant les hauteurs de la ville, ce citoyen affirme tout satisfait qu’il est désormais possible de voir le jour des bacs à ordures vides, phénomène qui rompt avec un passé pas si lointain. Durant le mois de ramadhan et juste immédiatement après la rupture du jeûne, les véhicules de Mila-net entament leur tournée qui ne prend fin que le jour suivant vers 11H00, selon les données fournies par cette structure, fruit d’une convention signée entre la commune de Mila et le CET. Selon Tahar Zentout, responsable à Mila-net, l’entreprise fonctionne avec 11 brigades de 45 travailleurs auxquels s’ajoutent 38 agents balayeurs. Elle compte également une brigade spéciale qui assure la collecte des ordures jetées en dehors de la période de passage des camions de cette entreprise, ajoute ce cadre. Sur les ondes de radio Mila, nombre de citoyens n’hésitent pas à rendre hommage aux travailleurs de cette entreprise qui ont montré par l’acte, de l’avis de beaucoup d’auditeurs, que « lorsqu’on veut, on peut ». Entre 58 et 60 tonnes d’ordures ont été quotidiennement ramassées durant le ramadhan par Mila-net qui collecte en moyenne le reste de l’année 50 tonnes/jour, affirme M. Zentout. Elisant siège dans les vastes locaux de la maison de l’environnement, Mila-net a commencé ses activités à la fin 2015 avec un seul véhicule et compte aujourd’hui une flotte de 11 véhicules qui sillonnent 276 points de collecte et enlèvent les ordures entassées dans 409 bacs de différentes tailles. Selon son responsable, l’entreprise consomme mensuellement 10 millions DA en frais de fonctionnement dont 6 millions DA pour la masse salariale. Les salaires du personnel se sont « nettement améliorés » avec la création de l’entreprise passant pour certains du simple au double, ajoute le même cadre gérant.

L’adhésion des citoyens, l’autre gage pour une ville propre
Rencontrés en pleine activité de ramassage, des travailleurs de Mila-net affirment à la hâte ne demander que davantage d’adhésion des citoyens au dispositif de collecte. En fait, nombre d’habitants ne respectent pas l’horaire fixé pour sortir leurs déchets domestiques qui demeurent parfois trop longtemps exposés au soleil avec toutes les nuisances qui en découlent pour la santé publique et l’environnement. Un débat a été ouvert sur les ondes de la radio locale de Mila pour sensibiliser les citoyens sur l’importance de respecter les heures de sortie des ordures ménagères pour un environnement sain. L’anarchie qui caractérise le rejet des ordures par les commerçants du marché central de Mila pose également un sérieux problème du fait de leur entassement et des odeurs fétides qui s’en dégagent. Leur enlèvement exige de ce fait des efforts supplémentaires pour Mila-net ainsi que des surcoûts. D’autre part, le manquement aux dispositions du cahier des charges par les exploitants du marché hebdomadaire qui se tient tous les samedis et mardis causent des nuisances à l’environnement immédiat et plus particulièrement à la cité des 500 logements. Autre problème pour l’environnement de la ville ce sont les déchets inertes entassés à l’extérieur du cadre urbain de la ville dont l’enlèvement n’est pas du ressort de Mila-net qui assure la collecte des ordures ménagères et déchets inertes à l’intérieur du tissu urbain, souligne-t-on. Mila-net devra étendre ses activités prochainement à Chelghoum Laïd, la plus grande ville de la wilaya. Le CET prévoit doter la nouvelle section de Mila-net, outre de véhicules de ramassage des ordures ménagères, d’un autre véhicule qui permettra de nettoyer à l’eau les principales artères de la ville, et d’une équipe chargée de l’entretien des espaces verts.

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