Citant le site internet de la Maison Blanche, l’agence russe d’information Russia Today, a rapporté que le président américain Joe Biden a félicité les musulmans des Etats-Unis et du monde à l’occasion de l’avènement du mois de Ramadan, soulignant que cette année, il coïncide avec « un moment de douleur immense » et la guerre à Ghaza, qui « a causé de terribles souffrances » au peuple palestinien. » Il reconnaît que plus de 30 000 Palestiniens ont été tués, pour la plupart des civils, dont des milliers d’enfants, mais ne veut pas arrêter de fournir à l’entité sioniste les bombes et les armes qui tuent les Palestiniens. Le président Biden a promis que les États-Unis continueraient de diriger les efforts internationaux visant à fournir davantage d’aide humanitaire à Ghaza par voie terrestre, aérienne et maritime. Il a promis aussi de continuer à travailler sans relâche pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat et durable d’au moins 6 semaines dans le cadre de l’accord de libération des otages. Par ces quelques paroles, le président Biden pense gagner le bulletin de vote des citoyens américains arabes et de confession musulmane.
Or, ceux-ci ont déjà fait savoir qu’ils ne donneraient par leurs voix au président Biden à cause de son soutien sans limite au génocide pratiqué par l’entité sioniste dans la bande de Ghaza contre la population palestinienne. « Si les États-Unis et l’Europe recherchent véritablement la paix et la sécurité internationales, ils doivent abandonner le mensonge et l’hypocrisie et faire cesser le génocide commis contre le peuple palestinien ». C’est ce qu’avait déclaré le président iranien Ébrahim Raïssi, cité par Russia Today, se référant à l’agence Novosti, lors du 7ème Sommet des pays exportateurs de gaz (GECF, Alger, 29 février-2 mars 2024). « Aujourd’hui, le Conseil de sécurité de l’ONU ne parvient pas à un cessez-le-feu en raison du soutien illimité des États-Unis à la machine de guerre sioniste ». avait souligné le président Raissi conseillant aux dirigeants des États-Unis d’écouter la voix de leurs citoyens qui rejettent le génocide à Ghaza et de cesser de soutenir l’entité sioniste. Pour rappel, Washington a utilisé son droit de veto à plusieurs reprises au Conseil de sécurité de l’ONU contre des projets de résolution de cessez-le-feu à Gaza, le dernier en date du 20 février dernier contre un projet de résolution présenté par l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU, exigeant un cessez-le-feu immédiat pour des raisons humanitaires dans la bande de Ghaza. Dernièrement, dans un entretien avec la chaîne MSNBC, le 9 mars, le président Biden a déclaré «Je n’abandonnerai jamais Israël. Défendre Israël reste d’une extrême importance.
Il n’y a pas de ligne rouge où je veux arrêter totalement les livraisons d’armes» et les Israéliens ne seraient alors plus «protégés par le Dôme de fer». Le Washington Post, cité par Al Mayadeen, a rapporté il y a quelques jours que les États-Unis avaient secrètement accepté et conclu plus de 100 ventes militaires distinctes avec Israël depuis le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre. Le journal a expliqué que ce nombre signifie « des milliers de munitions à guidage de précision, de bombes de petit diamètre, de bombes anti-bunker, d’armes légères et d’autres aides mortelles ». Selon Al Mayadeen, qui se réfère au journal The New York Times, un groupe de sénateurs démocrates a exhorté le président à cesser de fournir des armes offensives à l’entité sioniste dans sa guerre contre Ghaza, jusqu’à ce que les restrictions imposées à l’aide humanitaire soutenue par les États-Unis soient levées. Dans une lettre à Biden, le sénateur Bernie Sanders et sept démocrates ont déclaré qu’en continuant à armer Israël, Biden viole la loi sur l’aide étrangère, qui interdit le soutien militaire à tout pays qui restreint la livraison de l’aide humanitaire.
M. R.
