Par la voix du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, qui intervenait dans une interview accordée à l’agence turque Anadolu, la résistance armée palestinienne a fait savoir qu’elle est prête à se défendre si l’entité sioniste décide d’aller à Rafah.
À ce propos, sur le site Internet sioniste Maariv, le général de réserve de l’armée sioniste Yitzhak Brik, cité par Al-Mayadeen, a reconnu qu’«Israël n’a pas la capacité de détruire complètement le Hamas, et entrer dans Rafah n’y contribuera pas », ajoutant : «Nous avons déjà perdu si vous ne comprenez pas cela». Le partage de rôle entre l’entité sioniste (ouvertement criminelle) et les États-Unis (hypocrites), qui la soutiennent sans aucune retenue, ne trompe pas les Palestiniens, a déclaré Ismail Haniyeh. En fait, il n’y a pas de désaccord, entre l’entité sioniste et les États-Unis, quant à l’élimination de la résistance palestinienne et le génocide de la population à Ghaza. L’entité sioniste est l’instrument de la politique des états-Unis dans la région. Les dirigeants américains multiplient les preuves de leur participation au crime génocidaire commis par l’entité sioniste contre la population de Ghaza. Après le veto des États-Unis au Conseil de sécurité, jeudi, pour empêcher la Palestine d’occuper son siège au sein de l’Organisation des Nations unies, samedi, c’est la Chambre des représentants américaine qui a soutenu, à la majorité, l’aide militaire d’un montant de 26,4 milliards de dollars à l’occupation israélienne, en même temps qu’à l’Ukraine (60, 8 milliards de dollars) et à Taiwan (8, 12 milliards de dollars). La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova a expliqué que l’aide apportée par les états-Unis à l’occupation sioniste, «conduirait à une escalade des tensions sans précédent au Moyen-Orient ».
La Turquie se démarque
Selon Al-Mayadeen, la Turquie, qui vient d’accueillir Ismaïl Haniyeh, nie avoir utilisé ses radars pour intercepter des missiles iraniens lancés vers l’entité sioniste le 14 avril, lors de sa réponse à l’attaque israélienne le consulat iranien à Damas. Elle a également démenti qu’ils aient été détectés précocement et interceptés grâce à la base radar de Koracik à Malatya. Le Centre turc de lutte contre la désinformation, affilié au département de communication de la présidence turque, a déclaré samedi soir dans un communiqué que les allégations à cet égard « ne reflètent pas la réalité ». Le communiqué ajoute : « La Turquie a toujours soutenu la juste cause de nos frères palestiniens et continuera de le faire en toutes circonstances », et souligne la nécessité de ne pas prêter attention aux «campagnes de désinformation ». De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a compris qu’il n’a rien à attendre des états-Unis après leur recours au « veto » au Conseil de sécurité de l’ONU contre le projet de résolution qui exige la reconnaissance de l’adhésion à part entière de la Palestine à l’ONU. Mahmoud Abbas a constaté, dans une interview accordée à l’agence de presse palestinienne « Wafa », que « les États-Unis continuent de soutenir l’occupation, refusent toujours d’obliger Israël à mettre fin à la guerre de génocide, lui fournissent des armes et de l’argent, s’opposent à nous dans les forums internationaux et prennent des positions qui ne servent pas la sécurité et la stabilité du pays dans la région et le monde. » Il a annoncé que les dirigeants palestiniens reconsidéreraient leurs relations bilatérales avec les États-Unis, de manière à « garantir la protection des intérêts de notre peuple, de notre cause et de nos droits ». Pour leur part, les peuples épris de liberté ont compris que la libération de la Palestine de l’occupation coloniale sioniste passe par la résistance armée. La résistance palestinienne maintient sa position sur la question de l’accord avec l’entité sioniste: arrêt de l’agression sioniste, retrait des soldats sionistes de Ghaza, retour des déplacés, entrée sans contraintes des aides humanitaires, remédier aux dégâts causés par les bombardements de l’armée sioniste sur Ghaza, modalités d’échange des prisonniers.
M’hamed Rebah